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Une fenêtre ouverte sur l’aube des temps : le télescope James Webb capture une supernova historique
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un voyage vertigineux vers les premiers instants

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C’est le genre de nouvelle qui vous donne le tournis, vous ne trouvez pas ? Imaginez un peu : une équipe internationale d’astronomes a réussi, pour la toute première fois, à sonder les tréfonds de l’univers primitif en utilisant ce bijou technologique qu’est le télescope spatial James Webb (ou JWST pour les intimes). Ils ont détecté une supernova – c’est-à-dire la mort explosive et spectaculaire d’une étoile massive – à une distance cosmique absolument inédite.

Pour vous donner une idée de l’échelle temporelle… accrochez-vous bien : cette explosion, que les scientifiques ont baptisée SN in GRB 250314A, s’est produite alors que l’univers n’avait qu’environ 730 millions d’années. C’était il y a une éternité ! On se situe carrément en pleine ère de la réionisation. C’est fascinant de se dire que cette découverte nous offre un regard direct sur les derniers instants d’une étoile massive, à une époque où les toutes premières galaxies commençaient à peine à pointer le bout de leur nez. C’est comme regarder une photo de l’enfance de notre monde.

De l’éclair initial à la confirmation scientifique : le récit d’une traque

credit : lanature.ca (image IA)

Tout ça ne s’est pas fait en un claquement de doigts, bien sûr. L’événement a d’abord été repéré sous la forme d’un sursaut brillant de rayonnement à haute énergie. C’est ce qu’on appelle un sursaut gamma de longue durée, ou GRB pour les anglophones. Ça s’est passé le 14 mars 2025 – je m’en souviens comme si c’était hier, ou presque – et c’est le moniteur d’objets variables astronomiques basé dans l’espace, le fameux SVOM, qui a donné l’alerte. Ensuite, pour être sûrs de ne pas se tromper sur la distance extrême de l’objet, des observations de suivi ont été réalisées avec le Très Grand Télescope (VLT) de l’Observatoire Européen Austral (ESO).

Mais la véritable révélation… le moment « eurêka », si je puis dire, est venu environ 110 jours après le sursaut initial. Les scientifiques ont utilisé la caméra proche infrarouge (NIRCAM) du JWST pour des observations ciblées. Et là, tour de force : ils ont réussi à séparer la lumière de l’explosion de celle, très faible, de sa galaxie hôte sous-jacente. C’est un travail de précision incroyable. D’ailleurs, tous ces détails ont été rapportés dans un article universitaire tout juste publié : « JWST reveals a supernova following a gamma-ray burst at z ≃ 7.3« , paru dans Astronomy & Astrophysics, volume 704, en décembre 2025. C’est du solide.

Une surprise de taille : quand le passé ressemble au présent

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C’est là que ça devient vraiment intéressant, peut-être même un peu déroutant pour les experts. Le Dr Antonio Martin-Carrillo, astrophysicien à l’École de physique de l’UCD et co-auteur de l’étude, a eu des mots très justes à ce sujet. Il a expliqué que l’observation clé, la « preuve irréfutable » qui lie la mort des étoiles massives aux sursauts gamma, c’est justement la découverte d’une supernova apparaissant au même endroit dans le ciel. Jusqu’ici, presque toutes les supernovas étudiées étaient relativement proches de nous. Mais là… quand ils ont confirmé l’âge de celle-ci, ils ont vu une opportunité unique de comprendre comment était l’univers là-bas et quels types d’étoiles existaient et mouraient à l’époque.

Le Dr Martin-Carrillo a ajouté quelque chose de surprenant : « En utilisant des modèles basés sur la population de supernovas associées aux GRB dans notre univers local, nous avons fait des prédictions sur ce que devrait être l’émission… À notre grande surprise, notre modèle a remarquablement bien fonctionné ». Vous vous rendez compte ? La supernova observée semble correspondre parfaitement à la mort des étoiles que nous voyons régulièrement aujourd’hui. Ils ont même pu apercevoir la galaxie qui hébergeait cette étoile mourante. Les données indiquent que cette supernova lointaine est étonnamment similaire en luminosité et en propriétés spectrales au prototype de supernova associée aux GRB, la SN 1998bw, qui avait explosé dans notre univers local.

Cela suggère – et c’est un peu contre-intuitif, je l’avoue – que l’étoile massive qui s’est effondrée pour créer le GRB 250314A n’était pas si différente des progéniteurs de GRB observés localement. Et pourtant ! Les conditions physiques, comme une métallicité beaucoup plus faible, étaient très différentes dans l’univers primitif. Les observations ont aussi permis d’écarter l’hypothèse d’un événement beaucoup plus lumineux, comme une supernova superlumineuse (SLSN). Ces trouvailles remettent pas mal en question l’idée reçue selon laquelle les étoiles de l’univers primitif donneraient lieu à des explosions nettement différentes, peut-être plus brillantes ou plus bleues.

Conclusion : Ce n’est que le début de l’histoire

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Alors, que retenir de tout ça ? Bien sûr, cette découverte fournit un point d’ancrage puissant pour comprendre l’évolution stellaire aux débuts de l’univers, mais elle ouvre aussi, comme souvent en science, de nouvelles questions sur cette uniformité observée. Pourquoi les choses se ressemblent-elles autant malgré des conditions si différentes ? Mystère.

L’équipe de recherche ne compte pas en rester là, heureusement. Ils prévoient de sécuriser une deuxième époque d’observations avec le JWST dans les un à deux ans à venir. D’ici là, la lumière de la supernova devrait s’être considérablement estompée – on parle d’une baisse de plus de deux magnitudes. Cela permettra enfin à l’équipe de caractériser complètement les propriétés de la faible galaxie hôte et de confirmer la contribution exacte de la supernova. La patience est de mise, mais le jeu en vaut la chandelle, vous ne croyez pas ?

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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