Trump se qualifie de « président de la paix » malgré plus de 500 frappes américaines en un an
Auteur: Simon Kabbaj
Des promesses de paix aux frappes de Noël

On se souvient tous de ce sentiment, n’est-ce pas ? Cette fatigue générale face aux conflits interminables. Donald Trump, lors de sa première campagne, avait su capter cette lassitude en promettant d’arrêter d’entraîner le pays dans des bourbiers à l’étranger, qu’il qualifiait souvent de gaspillage d’argent et de vies humaines. C’était un discours qui résonnait fort.
Lors de son discours d’investiture en janvier, il a même insisté : le succès ne se mesurerait pas aux batailles gagnées, mais aux guerres terminées, et surtout à celles « que nous ne commençons jamais ». Il a souvent répété, notamment devant les cadets de West Point en 2020, que l’ère des guerres sans fin était révolue. C’est lui qui avait lancé les négociations avec les talibans pour quitter l’Afghanistan — un plan exécuté plus tard par Joe Biden, avec la fin tragique que l’on connaît à Kaboul.
Aujourd’hui, l’administration Trump ne manque pas d’aplomb. Le département d’État a récemment diffusé une image triomphante le qualifiant de « PRÉSIDENT DE LA PAIX », affirmant qu’il a mis fin à 8 guerres en 8 mois. Ils ont même renommé l’Institut américain pour la paix en son honneur !
Pourtant, il y a comme un hic. En voyant les frappes lancées en Afrique le jour de Noël, certains de ses propres supporters commencent à se poser des questions… Est-ce qu’il le pensait vraiment quand il disait qu’il ne déclencherait pas de guerres ?
Une administration « pro-conflit » : plus de 500 bombardements en 2025

Malgré les beaux discours et le marketing politique, la réalité du terrain raconte une tout autre histoire. Et les chiffres sont têtus. Selon les observateurs, Trump n’hésite pas à utiliser la force militaire dans des endroits que, soyons honnêtes, beaucoup d’Américains auraient du mal à placer sur une carte.
Clionadh Raleigh, qui dirige l’ACLED (un organisme indépendant qui surveille les conflits), n’y va pas par quatre chemins. Pour elle, tout ce baratin sur la paix, c’est juste des relations publiques. « Cette administration est très pro-conflit », a-t-elle confié à CBC News. En fait, selon leurs données, il y a déjà eu bien plus de 500 bombardements américains à travers le monde rien qu’en 2025.
C’est assez fascinant — ou inquiétant, selon le point de vue — de voir la différence avec l’équipe Biden. Là où l’administration précédente semblait parfois paralysée par la peur de faire un faux pas alors que la violence montait partout, les officiels de Trump font, selon Raleigh, « exactement l’inverse ». Ils bombardent tout ce qui ressemble à une cible valable.
Le raisonnement semble être d’une simplicité désarmante : « On a cette armée, on a tous ces gars et toutes ces bombes, autant s’en servir. » Trump a lancé plus de frappes aériennes dans les six premiers mois de son second mandat que Biden durant ses quatre années entières. C’est dire l’intensité.
De l’Iran au Venezuela : tour d’horizon d’une guerre qui ne dit pas son nom

Alors, où tombent ces bombes ? Un peu partout, c’est ça le plus surprenant. Le programme nucléaire iranien a été pilonné, et une vaste campagne a visé les Houthis au Yémen. Mais ce n’est pas tout.
Regardons du côté du Venezuela. Les forces américaines ont frappé des bateaux vénézuéliens — accusés de transporter de la drogue vers les États-Unis — et les ont littéralement explosés. Trump ne cache pas son jeu : il veut mettre la pression sur Nicolás Maduro, ce « socialiste autoritaire » comme on dit, qui dirige un pays que Trump qualifie de narco-État. Il a même laissé entendre qu’une guerre n’était pas exclue.
Et puis, il y a l’État islamique (Daech). Trump avait dit les avoir « vaincus », mais il semblerait qu’ils reviennent, et la réponse américaine est brutale. Jeudi dernier, des frappes ont visé ce que Trump appelle la « racaille terroriste » de l’ISIS au Nigeria, en réponse à des violences contre des chrétiens. C’était un peu… impulsif, peut-être ? Raleigh suggère que la réflexion s’est limitée à : « On va faire quelque chose pour les chrétiens. C’est Noël. Allons-y. »
En Syrie, c’est encore plus sérieux. Après une embuscade ayant tué deux soldats américains et un interprète civil, Trump a autorisé des représailles massives : 70 cibles frappées d’un coup. En novembre, c’était la Somalie. Si les frappes au Yémen semblent avoir un impact, l’efficacité de celles au Nigeria, où la violence est complexe et sectaire, reste douteuse.
Conclusion : Malaise chez les fidèles et fissures dans le mouvement MAGA

Toute cette agitation commence à créer des remous, même chez les plus fidèles. La base électorale de Trump, ceux qui croyaient dur comme fer à l’isolationnisme et à l’Amérique d’abord, commence à voir des fissures dans l’édifice MAGA.
L’attaque de juin contre l’Iran a été un déclencheur. Marjorie Taylor Greene, qui était pourtant une inconditionnelle, a fini par craquer. Elle a démissionné du Congrès et n’hésite plus à critiquer un président qu’elle juge à la gâchette trop facile. Pour elle, personne ne se soucie de ces pays lointains ; elle voudrait que Trump s’occupe plutôt du coût de la santé ici, chez nous.
Bien sûr, l’administration a sa réponse toute prête. Pete Hegseth, le secrétaire à la Guerre (oui, le titre donne le ton), assure qu’il n’y a pas de contradiction. C’est la « paix par la force », portée par l’esprit guerrier. Pour lui, Trump défend simplement les intérêts de la nation, point barre.
Mais pour d’autres, comme Matthew Bartlett, un stratège républicain nommé par Trump lui-même, la situation devient confuse. Surtout concernant le Venezuela, où l’on compte 29 bombardements dans la région depuis septembre. On est passé de la lutte antidrogue au changement de régime… C’est alambiqué, non ? Bartlett résume bien le sentiment général : cela va à l’encontre de l’idée d’un « président de la paix », et beaucoup d’Américains sont sincèrement alarmés.
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