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Hérédité amoureuse : le divorce de vos parents condamne-t-il inévitablement votre propre mariage ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Entre peur du mimétisme et souvenirs d’enfance biaisés

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Vous venez peut-être tout juste de dire « oui », la bague brille encore à votre doigt, et pourtant, une petite voix désagréable vous chuchote déjà à l’oreille. Est-ce que je vais finir comme eux ? C’est la hantise classique : la peur viscérale de faire du mimétisme, de briser ce pacte d’amour tout neuf, exactement comme vos parents l’ont fait avant vous. Ce n’est pas un scénario impossible, bien sûr, mais les psychologues, eux, essaient de calmer le jeu : le chaos sentimental de vos géniteurs n’a pas forcément vocation à devenir le vôtre.

C’est drôle, quand on y repense… Durant le tendre âge, on avait presque tendance à envier les copains dont les parents étaient séparés. On se disait, avec notre naïveté d’enfant, qu’ils avaient une chance inouïe : deux fois plus de cadeaux sous le sapin à Noël, deux gâteaux d’anniversaire, bref, la vie en double. Sauf que la réalité est souvent moins rose. Un divorce, même quand ça se passe dans le calme olympien d’un commun accord, ça laisse des traces indélébiles. Les gamins subissent, ils sont spectateurs d’un naufrage sans avoir leur mot à dire. Résultat ? Une fois adultes, ils se mettent une pression d’enfer pour ne surtout pas reproduire ce schéma.

Beaucoup finissent même sur le divan, à suivre des thérapies pour comprendre s’ils sont « programmés » pour l’échec. On a longtemps cru, et les psys avec, que le passé amoureux des parents déteignait fatalement sur les enfants. L’adage « enfants de divorcés, mariage manqué » a eu la peau dure pendant des décennies. Mais heureusement, c’est plus une théorie de comptoir qu’une vérité absolue. Comme l’explique très bien Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste, au micro de France Inter : une séparation est certes une rupture d’attachement difficile qui casse le quotidien rassurant, mais si l’histoire parentale continue intelligemment, « ce n’est pas un traumatisme pour l’enfant ». Ouf.

Ce que révèlent les statistiques : une malédiction en chute libre

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, doit-on vraiment abréger nos vœux d’éternité juste par héritage génétique ? Si on regarde les chiffres froidement, vous pouvez souffler un bon coup. Une analyse poussée, basée sur les données du General Social Survey — un institut de sondage américain très sérieux — montre quelque chose d’assez inattendu. Tenez-vous bien : la transmission intergénérationnelle du divorce a carrément diminué de moitié entre 1972 et 1996. C’est quand même surprenant, surtout quand on sait que le nombre global de divorces a explosé depuis les années 1970. On aurait pu croire que la courbe suivrait, mais non.

Bon, il faut quand même nuancer un peu ce tableau idyllique. Si les enfants de divorcés divorcent moins qu’on ne le pense, c’est aussi peut-être parce que le mariage n’est plus le Saint Graal absolu. Les jeunes générations préfèrent souvent l’union libre ou la sécurité relative du PACS, là où nos grands-parents voyaient la mairie comme un passage obligé. Les règles du jeu ont changé.

Cela dit, le danger est parfois insidieux. Les enfants de divorcés ne sont pas maudits, mais ils peuvent être leurs propres pires ennemis en sabotant leur idylle sans même s’en rendre compte. C’est ce que souligne Gérard Poussin, psychologue clinicien interrogé par nos confrères de 20 Minutes. Selon lui, ces adultes développent une sorte d’hyper-vigilance maladive. Ils guettent le moindre signe avant-coureur, craignent en permanence que le couple ne tienne pas le coup. Au quotidien, cette anxiété peut devenir réellement handicapante, créant des problèmes là où il n’y en avait pas.

Conclusion : Du drame à la fête, le nouveau visage de la rupture

credit : lanature.ca (image IA)

Finalement, le divorce a changé de visage. Ce n’est plus cette fatalité tragique qui planait sur les familles d’antan. Chez nos aïeuls, c’était l’impensable ; aujourd’hui, c’est presque banal, voire… festif ? Oui, vous avez bien lu. On assiste à l’essor des fameuses « divorce parties ». C’est devenu un prétexte comme un autre pour faire la fête, avec des layer cakes ironiques affichant « thank you, next » et des écharpes floquées « just divorced » comme pour une miss. Le divorce est devenu une simple formalité administrative, une issue de secours plutôt qu’une défaite cuisante.

Au fond, c’est peut-être ça la clé : les enfants de parents divorcés s’inquiètent sans doute moins aujourd’hui car l’enjeu semble moins dramatique. En envisageant la séparation comme une possibilité et non une fin du monde, on relâche la pression. Et c’est assez positif, non ? Moins on est obsédé par la fin, moins elle a de chances d’arriver. Les esprits cartésiens n’ont qu’à bien se tenir, mais le lâcher-prise a parfois du bon.

Selon la source : ma-grande-taille.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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