Incroyable mais vrai : ces crabes colombiens mangent nos déchets plastiques (et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle)
Auteur: Adam David
Une étrange découverte dans les mangroves colombiennes

Vous avez sans doute déjà entendu parler de la pollution plastique, ce fléau qui envahit nos océans. C’est un sujet qui nous préoccupe tous, n’est-ce pas ? Eh bien, figurez-vous que la nature a parfois des réactions tout à fait inattendues face à nos déchets. Imaginez un peu : dans le golfe d’Urabá, en Colombie, une zone malheureusement connue pour être l’une des mangroves les plus polluées au monde, la vie trouve un chemin.
C’est là, au milieu des déchets, qu’une population très spéciale de crabes violonistes a décidé non seulement de survivre, mais de prospérer. C’est assez déroutant quand on y pense. Une étude récente est venue bousculer ce que l’on croyait savoir : ces petits crustacés seraient capables d’ingérer, et tenez-vous bien, de digérer les microplastiques ! Mais attention, comme nous allons le voir, ce qui ressemble à un miracle de la nature cache peut-être une réalité un peu plus sombre.
L’expérience : Quand la science se penche sur l’assiette des crabes

Pour en avoir le cœur net, il ne suffisait pas d’observer les crabes de loin. Non, il a fallu mettre les mains dans la boue, si je puis dire. Des chercheurs internationaux ont voulu comprendre l’impact réel de ces microplastiques sur la faune locale. Ils ont mis en place un protocole expérimental plutôt rigoureux. Ils ont sélectionné cinq parcelles d’un mètre carré au cœur de cette mangrove urbaine.
L’expérience a duré un certain temps. Pendant 66 jours, les scientifiques ont pulvérisé quotidiennement 100 millilitres d’une solution bien particulière. Elle contenait des microsphères de polyéthylène — vous savez, ce plastique qu’on retrouve partout — marquées par une fluorescence rouge et verte pour pouvoir les tracer. C’est un travail de fourmi, ou de crabe devrais-je dire !
À la fin de cette période, ils ont prélevé des échantillons de sol ainsi que 95 crabes pour les analyser. Les résultats, qui ont été publiés le 17 décembre dernier dans la revue spécialisée Global Change Biology, sont édifiants. On pourrait s’attendre à ce que le plastique reste dans le sol, n’est-ce pas ? Eh bien non. L’étude a mis en évidence que les concentrations de microplastiques étaient 13 fois supérieures dans l’organisme des crabes que dans les sédiments qui les entouraient. C’est énorme, franchement.
Digestion ou fragmentation ? Le revers de la médaille

On savait déjà que ces crabes violonistes n’étaient pas difficiles côté nourriture et qu’ils pouvaient avaler du plastique en laboratoire. Mais là, on parle de la vraie vie, en milieu naturel. Et ce que les chercheurs, dont José M. Riascos et Daniela Díaz, ont découvert va plus loin : les crabes ne font pas que stocker le plastique, ils le « digèrent » en quelque sorte.
Grâce à leur système digestif assez spécialisé et probablement aidés par des bactéries, les microplastiques se retrouvent fragmentés en morceaux encore plus petits. On pourrait se dire « Chouette, ils nettoient la nature ! », un peu comme des éboueurs naturels. Mais… c’est là que le bât blesse. Ce n’est pas vraiment une disparition du plastique, c’est plutôt une transformation. Le plastique change de taille, c’est tout.
Selon les auteurs de l’étude, ce processus de « recyclage » naturel libère en réalité des nanoplastiques. Et croyez-moi, c’est peut-être pire. Ces particules infimes sont tout aussi nocives et s’infiltrent partout, notamment dans les tissus des crabes. Le risque ? Que ces nanoplastiques remontent toute la chaîne alimentaire. Si un poisson mange le crabe, et qu’un oiseau mange le poisson… vous voyez le tableau. Comme le souligne l’article de Nastasia Michaels paru dans Geo le 24 décembre 2025, cette adaptation est à double tranchant.
Conclusion : Une adaptation inquiétante

Au final, que doit-on retenir de tout ça ? C’est une nouvelle plutôt inquiétante, je trouve. Certes, ces résultats nous aident à mieux comprendre comment les animaux tentent de s’adapter à la pression que nous, humains, exerçons sur leur environnement. C’est fascinant de voir la résilience du vivant.
Mais ne nous y trompons pas : il n’y a pas de solution miracle à la pollution plastique. Si le crabe violoniste semble s’être « habitué » à ingérer ces polymères, qu’en sera-t-il des autres espèces ? Les prédateurs risquent d’ingérer des quantités notables de nanoplastiques, en plus de la pollution déjà omniprésente. La nature fait ce qu’elle peut, mais ce « recyclage » improvisé pourrait bien être un cadeau empoisonné pour l’écosystème entier.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.