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La fin des « Hobbits » : une terrible sécheresse aurait scellé leur destin il y a 61 000 ans
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une énigme de l’évolution enfin éclaircie ?

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C’est une histoire fascinante, n’est-ce pas ? Celle de nos lointains cousins, petits par la taille mais grands par le mystère qu’ils ont laissé derrière eux. Vous avez sans doute déjà entendu parler de l’Homo floresiensis, cette espèce humaine primitive que l’on surnomme affectueusement les « hobbits » en raison de leur petite stature. Eh bien, une nouvelle étude vient peut-être de lever le voile sur la raison de leur disparition soudaine.

Imaginez un peu la scène : nous sommes sur l’île de Flores, en Indonésie. Une équipe internationale de scientifiques, incluant des chercheurs de l’Université de Wollongong (UOW), s’est penchée sur ce dossier vieux de plusieurs millénaires. Leurs travaux, qui viennent d’être publiés dans la revue Communications Earth & Environment, apportent des preuves assez convaincantes — pour ne pas dire troublantes — qu’un changement climatique majeur a joué un rôle crucial dans leur extinction. Il semblerait que ces hobbits aient dû abandonner Liang Bua, cette grotte emblématique qu’ils avaient pourtant occupée pendant près de 140 000 ans.

Pourquoi ? À cause d’une sécheresse. Mais pas n’importe laquelle, on parle ici d’un épisode aride qui a duré des milliers d’années. C’est difficile à concevoir à notre échelle, je suppose, mais c’est pourtant ce que la terre nous raconte.

Des indices cachés dans la pierre et les dents

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, comment peut-on savoir quel temps il faisait il y a si longtemps ? C’est là que la science devient presque magique. L’équipe a combiné des relevés chimiques extraits de stalagmites présentes dans la grotte avec des données isotopiques provenant de… dents fossiles. Oui, vous avez bien lu. Il s’agit plus précisément des dents d’une espèce d’éléphant pygmée, le Stegodon florensis insularis, qui était, semble-t-il, le gibier de prédilection de nos hobbits.

Les résultats de cette analyse croisée sont sans appel. Ils révèlent une tendance à l’assèchement très marquée qui a débuté il y a environ 76 000 ans. Mais le pire était à venir. Une sécheresse sévère a frappé la région entre 61 000 et 55 000 ans avant notre ère. Tiens, c’est curieux… cela coïncide presque parfaitement avec le moment où les hobbits ont disparu des radars.

Pour reconstituer ce climat passé, les scientifiques ont utilisé les stalagmites comme de véritables archives naturelles des précipitations. L’analyse des isotopes d’oxygène dans l’émail des dents fossiles a montré que les éléphants pygmées dépendaient de l’eau des rivières. Or, cette eau devenait de plus en plus rare. La population de ces éléphants a chuté brutalement autour de 61 000 ans. Vous voyez le lien ? Si la source de nourriture principale disparaît, la survie devient tout de suite beaucoup plus compliquée.

Stress écologique et compétition pour la survie

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Ce qui frappe dans cette découverte, c’est à quel point tout semble lié. Comme l’explique le professeur honoraire de l’UOW, le Dr Mike Gagan, qui est l’auteur principal de l’étude, l’écosystème autour de Liang Bua s’est transformé de manière spectaculaire. « Les pluies estivales ont chuté et les lits des rivières se sont asséchés de façon saisonnière, ce qui a exercé un stress énorme tant sur les hobbits que sur leurs proies », raconte-t-il. C’est une réaction en chaîne, finalement.

Le Dr Gert van den Berg, un autre membre éminent de l’équipe, renchérit en soulignant que l’eau douce de surface, les Stegodons et l’Homo floresiensis ont tous décliné en même temps. C’est ce qu’on appelle l’effet cumulatif du stress écologique. « La compétition pour l’eau et la nourriture qui s’amenuisaient a probablement forcé les hobbits à abandonner Liang Bua », précise-t-il. C’est triste quand on y pense, obligés de quitter leur foyer millénaire pour survivre.

Mais il y a un autre détail intrigant. Si les fossiles d’Homo floresiensis sont antérieurs aux premières preuves de l’homme moderne sur Flores, nous savons que les Homo sapiens traversaient l’archipel indonésien à peu près au moment où les hobbits disparaissaient. Le Dr Gagan émet une hypothèse intéressante : « Il est possible qu’en se déplaçant à la recherche d’eau et de proies, les hobbits aient rencontré des humains modernes ». Le changement climatique aurait donc, en quelque sorte, planté le décor de leur disparition finale.

Conclusion : Une leçon du passé

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Cette découverte s’appuie sur des décennies de recherches menées par l’UOW sur l’Homo floresiensis, découvert pour la première fois en 2003. Ce petit être a défié nos théories sur l’évolution humaine, et même s’il disparaît des archives fossiles il y a environ 50 000 ans, son sort restait une énigme totale jusqu’à aujourd’hui.

Au final, cette étude nous rappelle avec force comment les conditions environnementales, et notamment la pluviométrie, peuvent redessiner le destin d’une espèce entière. Nos proches parents ont subi de plein fouet les caprices du climat. C’est une fenêtre sur le passé qui nous fait réfléchir, non ?

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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