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Ottawa signe un chèque de 2,5 milliards avant le « show » Trump en Floride
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une escale improvisée à 2,5 milliards

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C’était une décision de dernière minute, le genre de coup de fil qui change un agenda en deux secondes. Volodymyr Zelensky a fait un crochet par la Nouvelle-Écosse, samedi, pour serrer la main du premier ministre canadien Mark Carney. Le résultat ? Une nouvelle promesse d’aide de 2,5 milliards de dollars. On ne parle pas ici d’armes, mais bien d’argent pour maintenir l’économie ukrainienne à flot, payer les factures courantes et tenter de réparer ce qui peut l’être.

Il faut dire que depuis que les chars russes ont franchi la frontière en février 2022, le Canada n’a pas été avare. Si on fait les comptes, Ottawa a déjà versé 22 milliards en aide humanitaire et militaire, auxquels s’ajoutent 12 milliards d’aide financière directe. C’est colossal. Mais pourquoi cette urgence, là, tout de suite ? Ce n’est probablement pas un hasard si cette annonce tombe juste avant que le président ukrainien ne s’envole vers la Floride pour un tête-à-tête qui s’annonce, disons… tendu, avec Donald Trump ce dimanche.

Pendant ce temps, les bombes tombent et l’Europe s’inquiète

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Le timing est presque cynique. Alors que les dirigeants se serrent la main, la réalité du terrain est brutale. Dans la nuit de vendredi à samedi, des frappes russes massives ont pilonné Kyiv et sa région. Le bilan est lourd : deux morts, une quarantaine de blessés et, coup dur pour le moral, plus d’un million de foyers plongés dans le noir, sans électricité. Mark Carney n’a pas mâché ses mots, qualifiant ces attaques de « barbarie ». Pour Zelensky, c’est la preuve, s’il en fallait encore une, que Vladimir Poutine n’a aucune envie d’arrêter la guerre. D’ailleurs, Moscou ne chôme pas et revendique la prise de deux nouvelles villes à l’est : Myrnohrad et Gouliaïpolé.

Dans ce contexte, l’annonce canadienne est aussi un message politique. Selon Dominique Arel, professeur à l’Université d’Ottawa, c’est une façon de dire à l’Union européenne : « On est avec vous ». Carney a d’ailleurs passé son samedi au téléphone avec plusieurs leaders européens. Car en Europe, on est nerveux. Le chancelier allemand Friedrich Merz a beau assurer Zelensky de son « plein soutien », tout le monde retient son souffle en attendant de voir l’humeur de Donald Trump.

Christian Leuprecht, du Collège militaire royal, pense que l’objectif est de montrer que les alliés sont prêts à soutenir l’Ukraine indéfiniment, espérant ainsi retirer des cartes du jeu de Trump. Mais est-ce que ça marchera ? L’Américain a déjà prévenu Zelensky vendredi : il n’aura « rien » tant qu’il ne donne pas son accord. Ambiance.

Le plan de la dernière chance à Mar-a-Lago ?

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Alors, de quoi vont-ils parler en Floride ? Il y a un mois, Washington a posé un plan sur la table, jugé trop favorable à Moscou par les Ukrainiens. Zelensky arrive donc avec une nouvelle mouture, qu’il affirme prête à 90 %. Les points de friction sont énormes. D’abord, les garanties de sécurité américaines, sans lesquelles Zelensky refuse de signer quoi que ce soit. Ensuite, l’éternelle question du territoire. La Russie contrôle environ 19 % de l’Ukraine et exige le Donbass. L’Ukraine, elle, propose un gel de la ligne de front.

Dans ce nouveau document, Kyiv a fait des concessions, ou du moins, a rayé deux exigences russes : le retrait des troupes ukrainiennes de Donetsk et l’engagement juridique de ne jamais rejoindre l’OTAN. Trump, qui avait promis de régler ça « en 24 heures », se retrouve à jouer les médiateurs imprévisibles. Dominique Arel rappelle la rencontre « catastrophique » de février dernier entre les deux hommes. On navigue à vue.

Est-ce qu’un accord est vraiment possible ? Les experts interrogés sont sceptiques. M. Leuprecht fait un parallèle inquiétant avec le conflit israélo-palestinien, notant que les accords « territoire contre paix » n’ont historiquement pas apporté la paix. Pour lui, Poutine fait semblant de négocier juste pour faire plaisir à Trump. M. Arel renchérit : les points de blocage actuels sont fondamentaux. Il est peu probable que Trump donne une indication claire ce dimanche.

Conclusion : Corruption et incertitudes

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Comme si la guerre ne suffisait pas, l’Ukraine doit gérer ses propres démons internes. L’agence anticorruption (NABU) a lancé un pavé dans la mare samedi en accusant plusieurs députés d’avoir vendu leur vote au Parlement. Des enquêteurs ont même essayé de fouiller les locaux des comités à Kyiv. On ne sait pas encore s’il y a eu des arrestations, mais ça fait tache.

Ce n’est pas le premier scandale qui ébranle la présidence : on se souvient de cette affaire de détournement de près de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique, impliquant un proche ami de Zelensky, aujourd’hui en fuite à l’étranger. Entre les frappes russes, les négociations impossibles avec Trump et la corruption à la maison, l’avenir immédiat de l’Ukraine ressemble à un chemin de croix.

Selon la source : lapresse.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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