Trump menace de bombarder Moscou, la Russie répond : la guerre des mots est déclarée
Auteur: Simon Kabbaj
Encore une histoire à la Donald Trump, pleine de bruit et de fureur. De nouvelles bandes audio, enregistrées en 2024 lors de rencontres avec de riches donateurs, viennent de faire surface. Et ce qu’on y entend est pour le moins… explosif. L’ancien et actuel président américain se serait vanté d’avoir menacé très directement Vladimir Poutine de bombarder Moscou. Une déclaration choc qui a bien sûr fait réagir la Russie, qui crie au mensonge. Alors, qui croire dans cette nouvelle passe d’armes digne d’un film d’espionnage ?
La menace présumée : 'Je bombarderai Moscou'
Que dit exactement Donald Trump dans ces enregistrements ? Selon CNN, qui a rapporté l’information, il aurait raconté une conversation avec le président russe au sujet de l’Ukraine. « Avec Poutine, j’ai dit : ‘Si vous entrez en Ukraine, je bombarderai Moscou à un point que vous n’imaginez pas. Je vous le dis, je n’ai pas le choix.’ » Il aurait ensuite ajouté, avec son style bien à lui : « Et [Poutine] me répond, genre, ‘Je ne vous crois pas.’ Mais il m’a cru à 10%. » Une fanfaronnade devant des donateurs ? Une véritable menace ? Le mystère reste entier.
La même méthode pour la Chine
Et comme si ça ne suffisait pas, Donald Trump aurait utilisé la même ‘méthode’ avec le président chinois Xi Jinping. Il aurait affirmé lui avoir dit que Pékin serait bombardé si la Chine décidait d’envahir Taïwan. Cela dessine le portrait d’un dirigeant qui utilise la menace directe et brutale comme principal outil de négociation. Ces révélations proviennent d’un nouveau livre écrit par trois journalistes, qui ont eu accès à ces enregistrements de rencontres privées en Floride et à New York.
La réponse du Kremlin : 'C'est impossible'
Face à ces accusations, la Russie n’a pas tardé à réagir. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a balayé ces affirmations d’un revers de la main. Son argument est simple et factuel : « Le fait est qu’il n’y a eu aucune conversation téléphonique à cette période. » Il souligne que les faits se seraient déroulés à un moment où Donald Trump n’était pas encore redevenu président des États-Unis. En clair, pour la Russie, cette conversation n’a tout simplement jamais eu lieu.
Ce qui rend l'histoire encore plus compliquée...
Ce qui rend l’histoire encore plus compliquée, c’est que ces révélations interviennent alors que Donald Trump montre publiquement des signes d’agacement envers Vladimir Poutine. Récemment, après une réunion, il a déclaré à la presse : « Je ne suis pas content de Poutine. Je peux vous le dire. » Il a ajouté, sur un ton de reproche : « On se fait avoir par Poutine… Il est très gentil tout le temps, mais au final ça ne veut rien dire. » On a donc un Trump qui, en privé, se vante d’avoir menacé Poutine, et en public, se plaint de sa duplicité.
Des actes qui contredisent l'ancienne 'amitié'
Et cette frustration ne se limite pas à des mots. Donald Trump a laissé entendre qu’il envisageait de nouvelles sanctions contre la Russie. Plus concrètement encore, il a approuvé l’envoi de plus d’armes américaines à l’Ukraine pour l’aider dans sa lutte contre l’invasion russe. Des actions qui semblent en contradiction avec l’image d’une prétendue complicité entre les deux hommes, et qui montrent une politique de fermeté bien réelle.
Conclusion : difficile de savoir sur quel pied danser
Alors, que retenir de tout ça ? Donald Trump a-t-il vraiment menacé de bombarder Moscou, ou s’est-il simplement vanté devant ses donateurs pour paraître fort ? Sa relation avec Vladimir Poutine est un mélange déroutant de critiques acerbes, d’anciennes louanges et de menaces spectaculaires. Difficile de démêler le vrai du faux, la stratégie de la simple fanfaronnade. Une chose est sûre, avec Donald Trump, la diplomatie n’est jamais un long fleuve tranquille.
Selon la source : cnn.com