Si vous avez déjà eu cette sensation de vous transformer en flaque pendant une canicule, alors que votre collègue ou votre mec semble juste un peu… moite, eh bien, vous n’êtes pas folle. C’est pas juste une impression. C’est apparemment mécanique, biologique. Un médecin, un certain Dr Amir Khan, a mis des mots dessus l’autre jour, et franchement, ça éclaire pas mal de choses.
L'histoire d'hormones qui fout tout en l'air
Le premier suspect sur la liste, c’est une hormone. La progestérone. Apparemment, quand son niveau grimpe en flèche dans le corps, ça a un effet direct : la température corporelle interne augmente. On parle pas d’une fièvre de cheval, hein. Juste un petit demi-degré Celsius de plus (environ 1°F, pour être précis). Mais ce demi-degré, quand il fait déjà 35°C dehors, c’est la petite pichenette qui fait tout basculer. Ça suffit à rendre l’inconfortable carrément insupportable.
Et bien sûr, ça tombe au pire moment
Le truc, c’est que ce pic de progestérone, il n’arrive pas au hasard. Ce serait trop simple. Non, il se pointe pile pendant la deuxième moitié du cycle menstruel. C’est là que cette hormone est à son maximum. Donc, en plus de la chaleur extérieure, le corps se met à chauffer de l’intérieur. C’est un peu un combo perdant. Le timing est, disons… cynique.
Le mythe de la transpiration
Autre point, et pas des moindres : la sueur. On pourrait croire que c’est juste un truc désagréable, mais c’est le climatiseur principal de notre corps. Et là encore, on n’est pas tous logés à la même enseigne. Les femmes, en général, transpirent moins que les hommes. C’est un fait. On pourrait se dire « cool, moins d’auréoles », mais en réalité, c’est une sacrée tuile. Moins de sueur, ça veut dire un système de refroidissement moins performant.
Le plan B du corps : un système de refroidissement plus lent
Alors, si le corps ne peut pas compter à 100% sur la transpiration, il fait quoi ? Il a un plan B. Il fait remonter le sang vers la surface de la peau pour tenter d’évacuer la chaleur au contact de l’air. C’est malin, mais comme l’explique le docteur, c’est beaucoup, beaucoup plus lent. Et surtout, bien moins efficace que la sueur qui s’évapore directement sur la peau. C’est un peu comme essayer de refroidir une pièce en laissant juste la porte ouverte au lieu d’allumer la clim. L’intention est là, mais le résultat… bon.
Et pour finir, la bonne vieille graisse corporelle
Le dernier clou dans le cercueil, c’est la composition corporelle. En moyenne, les femmes ont un pourcentage de masse grasse plus élevé que les hommes. C’est une question de biologie, c’est tout. Le problème, c’est que cette graisse agit comme un isolant. Une sorte de doudoune intégrée. C’est super pour ne pas mourir de froid en hiver, mais en pleine canicule, ça retient la chaleur à l’intérieur du corps. L’évacuation devient un vrai parcours du combattant. L’enfer, en somme.
Conclusion : voilà, vous savez tout
Donc voilà le topo. Hormones en folie, transpiration en mode éco, un plan B pas terrible et une isolation naturelle qui joue contre nous. Le cocktail parfait pour que chaque vague de chaleur soit une épreuve. Ce n’est pas une question de « sensibilité » ou de se plaindre pour rien, c’est juste de la mécanique. Et une mécanique pas toujours bien foutue pour l’été. Enfin bref, tout ça ne nous dit pas comment survivre, mais au moins on sait pourquoi c’est la galère. Allez, courage.
Selon la source : lemonde.fr