Aperçu de la 9e étape du Tour de France : les sprinteurs en route vers la « ville de Cavendish »
Auteur: Mathieu Gagnon
Quelle arrivée hier ! Jonathan Milan a mis tout le monde d’accord avec un sprint magistral dans la bosse de Laval. Franchement, c’était du grand art. L’Italien, après avoir perdu ses coéquipiers, a su se faufiler intelligemment dans la roue de Van der Poel avant de lancer son missile. Imparable. Wout van Aert et Kaden Groves n’ont pu que constater les dégâts.
Pour les cadors du général, Pogačar, Evenepoel et Vingegaard, c’était une journée plutôt tranquille, bien calés dans le peloton. On a même vu João Almeida finir l’étape, malgré une côte cassée. Chapeau. Et voilà que le Tour nous offre un deuxième jour de sprint d’affilée. C’est assez rare, surtout un week-end, pour être souligné.
Le profil du jour : plat, plat, et encore plat
Alors, le parcours d’aujourd’hui ? C’est simple. C’est une invitation pour les grosses cuisses. On part de Chinon pour 174 kilomètres direction l’est, vers Châteauroux. Et entre les deux… eh bien, pas grand-chose pour faire la différence.
Quelques petites bosses histoire de dire, mais rien qui puisse effrayer un sprinteur. La fin est un véritable billard, taillée sur mesure pour un emballage massif. En gros, attendez-vous à de belles images de châteaux et de la campagne de la Loire pendant une bonne partie de la journée, avant que tout ne s’emballe dans les derniers kilomètres.
Un scénario écrit d'avance ?
On connaît la chanson, non ? Une échappée matinale qui prendra le large, quelques courageux qui tenteront leur chance, histoire de montrer le maillot à la télé. C’est le jeu. Mais soyons honnêtes, leurs chances sont quasi nulles aujourd’hui.
Les équipes de sprinteurs ont coché cette étape depuis longtemps. Elles ont laissé filer la victoire hier sur un final un peu atypique, mais aujourd’hui, c’est une autre histoire. Elles ne vont pas laisser passer une occasion en or comme celle-là. Le peloton devrait contrôler l’écart toute la journée avant d’avaler les fuyards juste à temps pour le grand final.
Châteauroux, le jardin de Mark Cavendish
Châteauroux, ça vous dit quelque chose ? Pour les fans de cyclisme, ce nom est indissociable d’une légende du sprint : Mark Cavendish. C’est simple, à chaque fois que le Tour y a fait étape au 21e siècle, c’est lui qui a levé les bras. Trois fois.
C’est un peu son territoire, sa forteresse. On l’a même surnommée ‘Cavendish City’ pour cette raison. Bien sûr, il n’est pas là cette année pour défendre sa couronne. La grande question est donc de savoir qui va s’asseoir sur son trône aujourd’hui. Qui sera le nouveau roi de Châteauroux ?
Les favoris : un duel au sommet
Bon, qui pour la gagne alors ? Sans Jasper Philipsen et sa machine de guerre Alpecin-Deceuninck, les cartes sont un peu rebattues. Mais deux noms sortent clairement du lot : Tim Merlier et Jonathan Milan.
Le Belge Merlier a déjà gagné et semblait le plus rapide sur le plat pur. Mais l’Italien Milan est sur un nuage après sa victoire d’hier, et la confiance, ça change tout. Ça nous fait un partout entre les deux sur ce Tour. La belle se joue aujourd’hui. Derrière eux, une meute d’outsiders comme Kaden Groves ou Wout van Aert aimerait bien jouer les trouble-fêtes, mais ça semble quand même un cran en dessous si tout se passe bien.
Conclusion : mon pronostic pour aujourd'hui
Alors, si je devais mettre une petite pièce… c’est terriblement difficile. Un sprint massif, c’est toujours une loterie. Une vague, une porte qui se ferme, et c’en est fini de vos espoirs.
Mais bon, il faut bien se mouiller. Je vais miser sur Jonathan Milan pour le doublé. Je crois que la dynamique est de son côté. Gagner de la façon dont il l’a fait hier, ça vous donne des ailes et une confiance inébranlable pour le lendemain. Il a prouvé qu’il n’avait pas besoin d’un train parfait pour s’imposer. Allez, je parie sur l’Italien, mais gardez un œil sur Merlier. Ça va être serré !
Selon la source : domestiquecycling.com