Le prince Harry et le roi Charles, un rendez-vous secret pour (enfin) faire la paix ?

Imaginez la scène. On n’est pas dans un film d’espionnage, mais presque. D’un côté, l’équipe de Harry et Meghan : Meredith Maines, leur cheffe de la com’, et Liam Maguire, qui gère leurs relations publiques au Royaume-Uni. De l’autre, le grand manitou de la communication du roi, Tobyn Andreae.

Tout ce petit monde s’est retrouvé au Royal Over-Seas League, un club privé juste à côté de Clarence House, la résidence du roi. Pas bête. C’est discret, feutré… enfin, ça devait l’être. Parce que le *Mail on Sunday* a réussi à avoir des images. Raté pour le secret absolu.

Bon, officiellement, personne ne commente. Silence radio des deux côtés. Classique. Mais une « source » – ah, ces fameuses sources anonymes, on les adore – a vendu la mèche au journal. Selon elle, on est loin du compte, mais au moins, ça discute.

« Il y a un long chemin à parcourir, mais un canal de communication est désormais ouvert pour la première fois depuis des années », a balancé cette personne. Apparemment, il n’y avait pas d’ordre du jour. C’était juste des verres, de manière informelle, pour voir. Pour « parler de choses ». C’est vague, hein ? On dirait une première date après une rupture cataclysmique. On se renifle, on teste le terrain, on voit si l’autre ne va pas nous jeter son verre à la figure. Bref, c’est un début.

Faut dire que le fossé entre les Sussex et la famille royale est devenu un canyon. Tout a vraiment explosé avec l’interview chez Oprah Winfrey en 2021. Vous vous souvenez ? L’accusation de racisme, un membre de la famille qui s’inquiétait de la couleur de peau du petit Archie avant sa naissance… Ambiance.

Et comme si ça ne suffisait pas, Harry a sorti son livre, *Le Suppléant*. Un vrai déballage. Il y a raconté que son frère, le prince William, l’aurait agressé physiquement. Il a aussi accusé son père, le roi, d’être jaloux de Meghan et de faire passer ses propres intérêts avant les siens. Autant dire que ça a laissé des traces. Des cratères, même.

Au milieu de ce drame familial, il y a un problème très concret : la sécurité d’Harry. Quand lui et Meghan ont quitté leurs fonctions royales en 2020 pour s’installer en Californie, il a perdu sa protection policière automatique au Royaume-Uni. Et ça, ça ne passe pas.

Il a mené une vraie bataille judiciaire contre le ministère de l’Intérieur britannique pour contester cette décision, mais il a perdu en appel. Pour lui, c’est une injustice. Il a même laissé entendre que la famille royale espérait que ce risque pour sa sécurité « nous forcerait à revenir ». C’est un point de crispation énorme, et sans doute une des clés pour comprendre la suite.

Et maintenant ? Le contexte n’est plus le même. Le roi Charles a été diagnostiqué d’un cancer en février. Et ça, évidemment, ça change tout. Ça remet les querelles en perspective.

Harry lui-même, dans une interview récente à la BBC, a semblé plus apaisé, parlant de son espoir de « réconciliation ». Il a eu cette phrase, un peu brute, un peu triste : il a dit qu’il ne savait pas « combien de temps il reste à mon père ». C’est terriblement humain, au fond.

Alors cette rencontre secrète, c’est du cinéma ou le début d’une vraie paix ? Personne ne peut le jurer. Mais avec la maladie qui plane, le temps est devenu un luxe que plus personne ne peut se permettre de gaspiller. Voilà. On verra bien.