On a tous cette image en tête, vous savez… l’AVC, c’est pour les personnes très âgées. Une fatalité qui attend au bout du chemin. Eh bien, détrompez-vous. C’est complètement faux. Ça peut toucher tout le monde. Votre voisin, votre mère, un jeune, et même des enfants. C’est brutal, et ça change une vie pour toujours.
Alors, à l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, j’ai discuté avec des spécialistes pour qu’ils nous expliquent, avec des mots simples, ce qui se passe vraiment dans notre tête et, surtout, comment repérer les signaux avant qu’il ne soit trop tard.
C'est quoi un avc, au juste ?
Pour faire simple, c’est un « accident vasculaire cérébral ». En gros, un caillot de sang ou une hémorragie qui vient boucher ou faire péter une durite dans le cerveau. Le flux sanguin est coupé, et c’est la catastrophe. Pourquoi ? Parce que le sang, c’est l’oxygène de nos neurones.
Le résultat ? C’est violent. Des cellules du cerveau meurent. Point. Juliet Bouverie, de la Stroke Association, le dit sans détour : ça peut vous laisser cloué sur place, incapable de voir, de parler, et même d’avaler. On parle de séquelles très lourdes.
Les différents visages de l'avc
Il n’y a pas un seul type d’AVC, ce serait trop simple. Il y en a trois principaux à connaître.
Le premier, le plus fréquent, c’est l’ischémique. C’est le coup de la panne sèche, si vous voulez. Un bouchon bloque l’autoroute du sang vers le cerveau. Le deuxième, c’est l’hémorragique. Là, ça saigne. Une artère se rompt dans le crâne. C’est moins courant mais souvent plus grave.
Et puis il y a le petit dernier, l’AIT (accident ischémique transitoire). On l’appelle le « mini-AVC ». Les symptômes sont les mêmes, mais ils disparaissent en moins de 24 heures. Le bouchon est temporaire. C’est une sorte d’avertissement sans frais, un carton jaune avant le rouge. Faut surtout pas le prendre à la légère.
Le signe qui doit vous faire tout lâcher : V.I.T.E.
Alors là, attention. C’est LE truc à mémoriser. Les symptômes varient, oui, mais il y a une méthode hyper efficace pour ne pas passer à côté de l’essentiel. Ça s’appelle la méthode F.A.S.T. en anglais, qu’on peut traduire par V.I.T.E. en français. Et elle porte bien son nom, parce qu’il faut agir… vite.
V comme Visage : le visage de la personne s’est affaissé d’un côté ? Demandez-lui de sourire. Si la bouche ou l’œil tombe, c’est un signe.
I comme Incapacité : une faiblesse dans un bras. Demandez à la personne de lever les deux bras. Si l’un des deux retombe ou ne se lève pas, alerte.
T comme Trouble de la parole : la personne parle bizarrement, comme si elle était ivre ? Elle a du mal à trouver ses mots ou à vous comprendre ? C’est le troisième signal.
E comme Extrême urgence : si vous voyez UN SEUL de ces signes, n’attendez pas. Ne vous dites pas « ça va passer ». Appelez immédiatement les secours (le 15 ou le 112). Chaque minute compte.
Les autres signaux, plus discrets mais tout aussi graves
Mais ce n’est pas tout. Parfois, l’AVC est plus vicieux, plus sournois. Il n’y a pas que la méthode V.I.T.E. D’autres symptômes peuvent apparaître, et toujours de manière brutale, soudaine. C’est ça la clé : la soudaineté.
Ça peut être une vision qui se brouille d’un coup, des vertiges, une perte d’équilibre qui vous fait tituber. Ou alors, une confusion totale, une perte de mémoire qui sort de nulle part. Et parfois, un mal de tête terrible, violent, comme vous n’en avez jamais eu. Si l’un de ces trucs arrive sans crier gare, le réflexe doit être le même : urgences.
Qui est sur la sellette ? les facteurs de risque
Bon, maintenant, la question qui fâche : qui risque le plus ? Le grand coupable, le numéro un sur la liste des suspects, c’est l’hypertension artérielle. C’est le pire ennemi de nos artères. Si votre tension est trop haute, vous jouez avec le feu.
Après, il y a toute la clique habituelle… L’âge, bien sûr, le risque augmente avec le temps. Mais aussi des soucis de santé comme le diabète, un taux de cholestérol trop élevé, ou des problèmes de rythme cardiaque (la fibrillation auriculaire, ça s’appelle). Et puis, évidemment, nos petites habitudes : fumer, picoler un peu trop, manger mal et être en surpoids. Ça, c’est le combo perdant.
Conclusion : on peut agir, et c'est la bonne nouvelle
Ok, après ce tableau un peu flippant, la bonne nouvelle. Oui, on peut faire quelque chose. On n’est pas juste des spectateurs qui attendent que le ciel leur tombe sur la tête. Une bonne partie des facteurs de risque, on peut les contrôler.
Comment ? D’abord, en allant voir son médecin. Une simple prise de sang pour le cholestérol et le diabète, un contrôle de la tension… ça ne mange pas de pain et ça peut vous sauver la vie. Et ensuite, c’est du bon sens. Une alimentation saine, avec des fruits, des légumes, moins de sel et de graisses saturées. Bouger un peu plus, arrêter de fumer et lever le pied sur l’alcool.
Franchement, rien de révolutionnaire. Mais ces petits gestes, mis bout à bout, ça change la donne. Vraiment. Voilà. C’est pas sorcier, mais il faut y penser.
Selon la source : independent.co.uk