Alors ça, c’est une sacrée annonce. Apple vient de signer un chèque… enfin, un accord de 500 millions de dollars avec une boîte américaine, MP Materials. Le but ? Mettre la main sur des aimants à base de terres rares, ces trucs essentiels dans nos téléphones. Et surtout, le faire ici, aux États-Unis.
Faut dire que depuis que la Chine a commencé à fermer le robinet sur les exportations, c’était un peu la panique à bord chez les géants de la tech. Apple est donc l’une des premières à se dire : « ok, on rapatrie la chaîne d’approvisionnement ». C’est pas rien comme décision.
L'incroyable retour de mp materials, le petit poucet devenu géant
Et le plus fou dans cette histoire, c’est de voir d’où revient MP Materials. L’année dernière, ils étaient à deux doigts de fusionner avec un concurrent australien juste pour survivre. C’est dire le niveau. C’était la survie, rien de plus.
Aujourd’hui, c’est le Pentagone qui est devenu leur plus gros actionnaire. Rien que ça. Forcément, les investisseurs adorent : l’action a bondi de 21%… Pendant ce temps, celle d’Apple a à peine bougé d’un pourcent. Comme quoi, les marchés ont leurs propres logiques, parfois déroutantes.
Un pari contre la dépendance chinoise
Ce deal, pour Apple, c’est une sorte d’assurance-vie. Oui, ça coûte cher de soutenir une production américaine. Mais franchement, c’est rien comparé au risque de se retrouver un matin sans pouvoir fabriquer ses produits parce qu’un pays a décidé de couper les vannes.
Comme le dit une experte du secteur, Gracelin Baskaran, on est dans une ère où les boîtes sont prêtes à payer une prime énorme pour avoir une chaîne d’approvisionnement fiable. La peur de l’arrêt de production, c’est la hantise de tout le monde. Et personne ne veut être celui qui se fait prendre au piège.
Mais c'est quoi, au juste, ces terres rares ?
On parle de terres rares, d’aimants… mais concrètement, c’est quoi ce bazar ? En fait, c’est un groupe de 17 métaux qui sont un peu magiques. On s’en sert pour fabriquer des aimants qui transforment l’électricité en mouvement.
C’est grâce à ça que votre téléphone vibre quand vous recevez un message. Mais ça sert aussi dans des trucs un peu plus sérieux, comme les véhicules électriques ou même… l’armement. C’est dire si c’est stratégique. C’est le genre de truc qui ne fait pas de bruit mais sans lequel tout s’arrête.
Les détails du contrat, ou presque
Bon, sur les détails précis du contrat, c’est un peu flou. On ne connaît ni la durée exacte, ni les volumes. Secret défense, j’imagine. Ce qu’on sait, c’est qu’Apple a déjà mis 200 millions de dollars sur la table en prépaiement pour des livraisons qui commenceront en 2027.
Et le circuit est 100% américain : les aimants seront fabriqués au Texas, à partir de matériaux recyclés dans l’usine de MP en Californie. Un point essentiel pour Apple, qui répète à qui veut l’entendre vouloir en finir avec l’industrie minière classique. Le recyclage, c’est bon pour l’image, et visiblement, pour les affaires aussi.
Conclusion : bien plus qu'une histoire d'aimants
Au final, il ne faut pas se leurrer. Pour Apple, ce n’est pas juste une histoire d’aimants. C’est un coup de maître sur le plan stratégique et politique. Un analyste, Bob O’Donnell, a bien résumé le truc : ça a un sens total pour Apple, qui a besoin de ces composants, et en plus, ça leur fait une belle image à Washington.
Surtout après s’être fait secouer par l’administration Trump sur le « Made in USA ». MP a déjà des contrats avec General Motors, donc ils ne sont pas des débutants. Pour Apple, c’est une façon de sécuriser ses arrières, de soigner son image et de s’assurer que les 232 millions d’iPhones vendus l’an dernier (oui, ce chiffre est dingue) puissent continuer à être produits. Voilà.
Selon la source : reuters.com