Près de 40 000 Canadiens ont répondu à un sondage : voici où vivent les plus heureux
Auteur: Adam David
Bon, on va parler bonheur. Pas le grand bonheur philosophique, non, mais celui de tous les jours. Une grosse enquête a été menée par la firme Leger pour un truc qui s’appelle « Happy Cities ». Ils ont posé des questions à près de 40 000 Canadiens, des vrais gens de plus de 18 ans, entre fin mars et début avril.
Le but ? Établir un « indice de bonheur ». C’est pas juste une question de « ça va ? ». Non, c’est un score sur 100 qui essaie de mesurer à quel point vous vous sentez bien dans vos baskets, en se basant sur 25 facteurs différents. Ça va de votre rapport à la communauté, à vos finances, votre santé, votre boulot… Bref, un check-up complet de l’humeur nationale.
Mississauga, la grande championne des villes
Et la grande gagnante, c’est… *roulement de tambour*… Mississauga, en Ontario. Franchement, qui l’eût cru ? Sur les 10 plus grandes villes du pays, c’est elle qui rafle la mise.
Avec un indice de bonheur de 70,3 sur 100, Mississauga se place bien au-dessus de la moyenne nationale, qui est de 68,7. La seule autre grande ville qui a réussi à faire mieux que la moyenne, c’est Montréal, qui la talonne avec un joli score de 69,4.
La mairesse de Mississauga, Carolyn Parrish, était évidemment ravie. Elle a sorti un communiqué pour dire que c’était « merveilleux » et que ça reflétait la qualité de vie là-bas : les parcs, les services publics, une économie qui tient la route… Le discours habituel, mais bon, pour une fois qu’il est appuyé par des chiffres, on va pas se plaindre.
Et les autres ? le classement complet des grandes métropoles
Derrière le duo de tête Mississauga-Montréal, ça se bouscule un peu. On trouve Hamilton (67,5), puis Calgary (67,4), et juste après, une autre ville de l’Ontario, Brampton (66,7). C’est un peu le tiercé de la banlieue torontoise qui s’en sort bien.
Ensuite, on a un peloton assez groupé : Ottawa (66,4), suivie de près par Edmonton et Vancouver, qui sont à égalité (66,3). C’est fou comme ça se joue à un poil de millimètre.
Et tout en bas de l’échelle, la lanterne rouge, on retrouve… Winnipeg (65,9) et, bonne dernière, Toronto avec un score de 65,8. Ouch. La plus grande ville du pays serait donc la moins heureuse. Ça donne à réfléchir, non ?
Côté provinces, c'est le québec qui mène la danse
Là, ça devient intéressant. On pourrait croire que l’Ontario, avec toutes ses villes bien classées, serait en tête. Eh bien non, raté. C’est le Québec qui est la province la plus heureuse du Canada. Et de loin, apparemment.
Le podium est complété par le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador. Ces trois-là sont les seules provinces au-dessus de la moyenne nationale.
Alors pourquoi le Québec ? Un habitant de Montréal a tenté une explication à CityNews : « Les Québécois ont un état d’esprit vraiment positif. On voit les choses de manière plus optimiste. » Un autre y voit le résultat du mélange des cultures, « on a les deux mondes, les deux langues, les deux ambiances ». Mais tout le monde n’est pas d’accord, attention. Une autre résidente s’est dite « un peu surprise », surtout à cause de l’économie. Comme quoi, le bonheur, c’est compliqué.
Alors, plus ou moins heureux qu'avant ? la tendance est... mitigée
Le sondage a aussi posé une question un peu plus angoissante : est-ce que votre bonheur s’est amélioré, a stagné ou s’est détérioré cette année ? Et là, les résultats sont un peu plombants.
Le rapport parle d’une « réalité préoccupante ». Et pour cause : près d’un Canadien sur trois (28 %) se sent MOINS heureux que l’an dernier. La moitié dit que rien n’a bougé, et seulement 23 % ont vu une amélioration. Pas la grosse fête, donc.
C’est surtout chez les jeunes que ça s’améliore. Dans la tranche des 25-34 ans, 36 % se disent plus heureux. Par contre, pour les plus de 55 ans, c’est une autre histoire : ils ne sont que 20 % à voir la vie en plus rose. Le rapport suggère que les adultes en milieu de carrière, avec toutes les pressions que ça implique, sont particulièrement vulnérables. Sans blague…
Conclusion : un bonheur un peu fragile, mais qui tient bon
Quelques derniers détails pour la route. Qui est le plus heureux, l’homme ou la femme ? Eh bien, d’un cheveu, ce sont les femmes qui l’emportent, avec un score de 69,4 contre 68 pour les hommes. Voilà, c’est dit.
En gros, ce que conclut le rapport de Leger, c’est que la population canadienne est du genre « résiliente et éprouvée », mais que notre bonheur est un peu comme une porcelaine : ça tient, mais faut pas trop le bousculer. Il est « fragile ».
Pour finir sur une note plus globale, le Canada se classe 18e sur 147 pays dans le dernier Rapport mondial sur le bonheur. C’est pas si mal, non ? Enfin… ça dépend où vous habitez, visiblement.
Selon la source : nationalpost.com