Après les menaces tarifaires de Trump, le Mexique cherche à resserrer ses liens économiques avec le Canada
Auteur: Adam David
Bon, on dirait que Donald Trump a encore sorti l’artillerie lourde. Voilà qu’il nous annonce une nouvelle salve de taxes douanières, et pas des moindres. Une claque de 30 % sur les importations venues du Mexique et de l’Union Européenne, prévue pour le 1er août. La raison ? Officiellement, des pourparlers commerciaux qui auraient échoué et ce fameux déficit commercial américain qu’il veut absolument réduire.
Du coup, ça s’agite en face. Disons que personne n’a l’intention de se laisser faire sans rien dire. Et les premiers à monter au créneau, c’est le Mexique et le Canada, qui ont décidé de jouer en équipe.
L'axe Mexico-Canada se renforce
La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, n’a pas perdu de temps. Mercredi, lors de son point presse matinal, elle a expliqué avoir discuté directement avec le Premier ministre canadien, Mark Carney. Et ils sont tombés d’accord sur l’essentiel.
En gros, le message est simple : « On a un accord commercial, le traité US-Canada-Mexique, et il faut le respecter. » C’est ce qu’elle a dit. Ils ont même comparé leurs notes sur les lettres de menaces reçues de Trump. C’est presque touchant. Apparemment, Carney pourrait même faire un saut au Mexique bientôt. Pas de date, mais l’invitation est lancée. L’idée, c’est de présenter un front uni et de négocier une stratégie commune avant la date fatidique.
Sheinbaum mobilise ses troupes à la maison
Mais Sheinbaum ne se contente pas de passer des coups de fil à l’étranger. Non, non. Elle a aussi réuni tout le gratin du business mexicain pour préparer la contre-attaque. Et quand je dis le gratin, je pèse mes mots.
On parle de Carlos Slim, le milliardaire, mais aussi des pontes de la multinationale Bimbo et de plusieurs grosses aciéries. Son idée, et franchement elle est maline, c’est de leur avoir demandé de mettre sur la table une arme de négociation. Je la cite presque : « Et si vous mettiez noir sur blanc tous les investissements que vous prévoyez aux États-Unis ? ». L’objectif est clair : montrer à Washington que l’économie américaine a aussi beaucoup à perdre dans cette histoire. C’est un peu comme dire : « Attention, si vous nous tapez dessus, vous vous tapez dessus aussi. »
Des chiffres qui donnent le tournis
Parce que, soyons clairs, les chiffres sont dingues. Trump ne fait pas dans la dentelle. On a donc 30 % pour le Mexique et l’UE. Le Canada, lui, est menacé d’un taux légèrement supérieur, à 35 %. C’est énorme.
Et comme si ça ne suffisait pas, il y a aussi une taxe de 50 % sur les importations de cuivre qui est dans les tuyaux. Ce n’est pas juste une lubie contre ses voisins, c’est une vague de menaces qui touche aussi le Japon, le Brésil et d’autres partenaires commerciaux. On dirait qu’il a décidé de secouer la planète entière, juste pour voir ce qui se passe.
L'Europe grince des dents, mais tend la main
De l’autre côté de l’Atlantique, ça grince des dents, forcément. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu que ces taxes seraient « injustes et perturbatrices ». Elle a bien insisté sur le fait que ça allait casser les chaînes d’approvisionnement transatlantiques, ce qui pénaliserait les entreprises, les consommateurs, et même les patients des deux côtés.
Mais, et c’est là que ça devient intéressant, elle a aussi fait une sorte de proposition, presque un appel du pied. En gros, elle propose un « accès total et ouvert au marché européen, sans aucune taxe pour les États-Unis », dans l’espoir de calmer le jeu et de réduire ce fameux déficit commercial américain. C’est une sacrée carte qu’elle abat là. Reste à savoir si Trump la regardera.
Conclusion : entre fermeté et dialogue, le chrono tourne
Le compte à rebours est lancé : tout ce petit monde a jusqu’au 1er août pour trouver une solution avant que les taxes ne deviennent réelles. Et Trump, lui, semble droit dans ses bottes. Faut dire qu’avec une économie américaine qui tourne bien et une bourse au top, il se sent en position de force. Il a d’ailleurs déjà signé quelques petits accords avec le Royaume-Uni, l’Indonésie et le Vietnam, mais les gros morceaux restent à négocier.
Pourtant, en face, que ce soit au Mexique ou en Europe, on ne ferme pas la porte. On dénonce, on se prépare au combat, mais on reste ouvert au dialogue. Il y a une ligne rouge, cependant. Comme l’a très bien résumé la présidente mexicaine, il y a une chose qui n’est « jamais négociable : la souveraineté de notre pays. » Voilà. Le message est passé.
Selon la source : reuters.com