Bon, on va pas y aller par quatre chemins. Le grand patron de BMW, Oliver Zipse, a sorti l’artillerie lourde. Ses mots exacts ? « Le système européen actuel est un désastre. Il va détruire à la fois l’industrie automobile et l’innovation ». Voilà. C’est dit. Pas de pincettes, pas de langue de bois. Pour lui, la décision de l’Union européenne de foncer tête baissée vers le tout-électrique, c’est une catastrophe annoncée. Et visiblement, il est temps de le crier sur tous les toits.
Une rengaine qu’il nous sert depuis un moment déjà
Faut dire que ce n’est pas la première fois qu’il tire la sonnette d’alarme. On s’en souvient, au Salon de l’Automobile de Paris il y a quelques temps, il avait déjà prévenu. Cette fameuse interdiction des voitures thermiques pour 2035 ? Une fausse bonne idée, selon lui. La raison était simple, presque évidente : en faisant ça, l’Europe allait se retrouver complètement dépendante des batteries chinoises. En gros, on allait passer d’une dépendance au pétrole à une dépendance aux composants asiatiques. Pas sûr qu’on y gagne au change…
L'europe est-elle en train de se tirer une balle dans le pied ?
Il a donc remis une couche récemment, devant la presse. Le mot « désastre » est revenu sur la table. C’est pas anodin. C’est comme si on essayait d’éteindre un feu avec de l’essence. Pour lui, l’Europe, en voulant être la meilleure élève de la classe écolo, est en train de saboter son propre fleuron industriel. L’industrie automobile, c’est un pilier de l’économie du continent. La voir menacée par des décisions prises à Bruxelles… ça a de quoi le rendre nerveux. Et franchement, on peut le comprendre.
Malgré tout, il reste un peu optimiste. Ou peut-être juste pragmatique. Il pense qu’une solution sera trouvée d’ici 2028, que la réalité va bien finir par rattraper la politique. Les enjeux sont trop énormes pour rester campé sur une position aussi rigide.
Le vrai problème : le réseau électrique ne suivra jamais
Attention, il faut bien comprendre son propos. Zipse ne dit pas qu’il faut abandonner l’écologie. Pas du tout. Il le martèle : « Jamais vous ne nous entendrez dire que nous remettons en cause l’objectif de neutralité carbone en 2050 ». Non, le souci, c’est la méthode. C’est de ne regarder que ce qui sort du pot d’échappement, sans voir le tableau d’ensemble.
Et puis il y a la question purement technique. Le concret, le terrain. Il prend l’exemple de son pays, l’Allemagne. Le réseau électrique là-bas, il peut gérer 50% de voitures électriques. Pas 100%. Et pour moderniser un réseau national, il faut compter 30 à 40 ans. On est très, très loin du compte.
L'angle mort : fabriquer une voiture électrique, ça pollue aussi
C’est là que ça devient vraiment piquant. Zipse met le doigt sur un sujet qui fâche, un truc qu’on préfère souvent ignorer. Il rappelle un fait tout bête : la fabrication d’une voiture électrique émet 40% de CO2 de plus que celle d’une voiture thermique. Ça calme, hein ? Si on ne calcule que la pollution quand la voiture roule, on oublie une énorme partie du problème.
C’est pour ça qu’il réclame ce qu’il appelle une « neutralité technologique ». En d’autres termes : arrêtons de tout miser sur une seule solution et explorons toutes les pistes. C’est juste du bon sens, en fait.
Conclusion : et si la solution, c'était l'hydrogène ?
Alors, quelles sont ces autres pistes ? Il en cite deux : l’hydrogène et les carburants synthétiques. Pour lui, les écarter d’un revers de main serait une erreur stratégique monumentale. Et il a un argument qui pèse lourd, surtout dans le contexte actuel de tensions mondiales.
L’hydrogène, c’est la seule technologie que l’Europe peut développer elle-même, en local, sans avoir besoin d’importer massivement des composants d’Asie. C’est une question de souveraineté industrielle, ni plus ni moins. Reprendre le contrôle. Ne plus dépendre des autres. Franchement, son discours se tient. Le débat est loin, très loin d’être terminé. Enfin bref, vous voyez le tableau.
Selon la source : presse-citron.net