Vous avez sûrement remarqué, ces derniers jours. Le ciel a une couleur étrange, un peu laiteuse, pas tout à fait naturelle. Et cette chaleur… pfiou… elle vous tombe dessus et ne vous lâche plus. On pourrait croire à des nuages, mais non. C’est de la fumée. De la fumée qui vient des énormes feux de forêt qui ravagent l’ouest du pays et qui a décidé de s’inviter chez nous.
Le problème, c’est que ce duo – chaleur extrême et air de mauvaise qualité – est une véritable épreuve, surtout pour les plus fragiles d’entre nous. C’est pas juste désagréable, ça devient carrément dangereux.
Toujours les mêmes qui trinquent...
C’est un peu une fatalité, mais ce sont toujours les mêmes personnes qui sont en première ligne quand le climat déraille. Paola Rey, qui bosse à la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches, le confirme : les personnes vulnérables à la chaleur sont exactement les mêmes que celles qui souffrent le plus de l’air pollué.
De qui on parle, concrètement ? Des personnes de 65 ans et plus, bien sûr. Des tout-petits, en dessous de 5 ans. Mais aussi de tous ceux qui ont déjà des batailles à mener : les gens avec des maladies chroniques cardiaques ou pulmonaires, ceux dont les reins sont fragiles (à cause de la déshydratation, ça tape fort), les personnes diabétiques et même celles qui ont des problèmes de santé mentale. Bref, une longue liste de gens pour qui ces journées sont un vrai parcours du combattant.
Le corps face à un double assaut
Alors, pourquoi c’est si grave d’avoir les deux en même temps ? Imaginez que votre corps est en train de se battre sur deux fronts. D’un côté, la chaleur l’oblige à travailler comme un fou pour se refroidir. Ça met déjà le cœur et les vaisseaux sanguins à rude épreuve.
Et de l’autre côté, vous avez cet air chargé de particules fines qui entre dans vos poumons. Le système respiratoire doit lui aussi se défendre, et le corps tout entier est en état d’alerte. Mme Rey parle d’un « double stress ». Franchement, le mot est bien choisi. Le corps s’épuise deux fois plus vite, et c’est là que ça peut déraper.
Attention : l'ennemi numéro un, c'est la chaleur
Ok, on a deux problèmes. Mais si on devait en désigner un comme étant le plus dangereux, le plus vicieux… ce serait lequel ?
La spécialiste, Paola Rey, est très claire là-dessus. Malgré la fumée et la pollution, le risque le plus immédiat et le plus grave, c’est la chaleur extrême. C’est elle qui peut provoquer les situations les plus critiques, voire mortelles. La fumée affaiblit, c’est certain, mais c’est la chaleur qui peut vous mettre K.O. en un rien de temps.
Du coup, il faut vraiment redoubler de prudence et surveiller les signes. Pour soi, et pour ses proches.
Les signaux d'alarme à ne jamais ignorer
On parle pas d’un simple coup de chaud, là. Un coup de chaleur, c’est une urgence médicale. C’est vital de savoir le reconnaître. Les symptômes sont assez violents et doivent vous alerter immédiatement :
- Une fièvre très élevée, qui monte en flèche.
- Une grosse confusion, la personne ne sait plus où elle est.
- Des comportements bizarres, voire agressifs, sans raison apparente.
- Une peau toute rouge, chaude et sèche.
- Et le stade ultime : la perte de conscience.
Si vous voyez ça chez quelqu’un, n’hésitez pas une seconde. C’est une urgence absolue. On ne joue pas les héros, on appelle les secours.
Alors, on fait quoi, concrètement ?
Bon, les conseils de base, on les connaît, mais une piqûre de rappel, ça ne fait jamais de mal. Surtout quand c’est aussi important.
D’abord, buvez de l’eau. Beaucoup. Tout le temps. Avant même d’avoir soif. Et non, l’alcool, ça ne compte pas, au contraire, ça déshydrate. Mauvaise idée.
Ensuite, on cherche le frais. Une douche, un bain, des linges humides sur le corps… tout est bon à prendre. On essaie de limiter les efforts physiques, c’est pas le moment de courir un marathon. À la maison, on fait la taupe : fenêtres et rideaux fermés la journée pour garder la fraîcheur, et on évite de faire tourner le four ou d’autres appareils qui chauffent. Voilà, du bon sens, mais du bon sens qui peut sauver.
Conclusion : Calme plat dans les urgences... pour l'instant
La bonne nouvelle, si on peut dire, c’est que pour le moment, les hôpitaux ne semblent pas débordés. En tout cas, le CISSS de Chaudière-Appalaches n’a pas constaté de hausse des consultations liée à ce cocktail météo. Du côté de la Capitale-Nationale et du CHU de Québec, c’était silence radio au moment de faire le point.
Mais bon… ça ne veut pas dire qu’il faut baisser la garde. C’est un peu le calme avant une éventuelle tempête. Alors on reste vigilant, on prend soin de soi et des autres. Parce que la météo, elle, ne prendra pas de pause.
Selon la source : tvanouvelles.ca