Renouvellement de prêts immobiliers — 6 Canadiens sur 10 risquent une hausse de paiement d’ici 2026
Auteur: Adam David
Bon, accrochez-vous bien. Si vous avez un prêt immobilier au Canada et que vous devez le renouveler en 2025 ou 2026, la Banque du Canada a une nouvelle pour vous, et elle n’est pas franchement réjouissante. Un rapport vient de tomber, et il annonce la couleur : la plupart des gens vont voir leurs mensualités grimper. Pas qu’un peu, d’ailleurs.
On parle d’une augmentation qui pourrait atteindre 15 à 20 % pour la majorité des emprunteurs. Ce sont surtout ceux qui ont un prêt à taux fixe sur cinq ans qui sont dans le viseur. Oui, oui, une augmentation. Encore une. Comme si on avait besoin de ça en ce moment.
Alors, quand est-ce que ça va faire le plus mal ?
Apparemment, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne. Le timing, c’est le nerf de la guerre. Si on se base sur les paiements de décembre 2024, ceux qui renouvellent leur prêt en 2025 pourraient voir leur paiement mensuel moyen augmenter de 10 %. C’est déjà énorme.
Pour ceux dont le tour viendra en 2026, la hausse serait un peu moins salée, autour de 6 %. C’est un peu moins pire, mais ça reste une hausse, hein. Faut pas se leurrer, dans tous les cas, le portefeuille va le sentir passer. Ça décale juste la douleur d’un an.
Une lueur d'espoir pour les taux variables ? enfin, peut-être
Mais attendez, il y a une petite lueur d’espoir… pour certains. Si vous avez un prêt à taux variable, le tableau est complètement différent. Pour vous, renouveler pourrait même être une bonne nouvelle. On parle d’une possible baisse des mensualités de 5 à 7 %. Ça paraît presque trop beau pour être vrai, non ?
C’est l’exception qui confirme la règle, en quelque sorte. Pendant que les uns se préparent à se serrer la ceinture, d’autres pourraient souffler un peu. Drôle d’époque.
Mais pourquoi tout ça, au juste ?
Faut pas chercher bien loin. Tout ça, c’est le résultat direct de l’augmentation du coût de la vie qui nous tombe dessus depuis la pandémie. L’inflation, ce mot qu’on entend partout. La Banque du Canada a même un petit calculateur qui vous déprime en deux clics : depuis 2020, le taux d’inflation annuel a été de 3,68 %.
Pour faire simple, ça veut dire qu’un truc qui vous coûtait 100 dollars en 2020 vous en coûterait environ 120 en 2025. C’est comme si votre portefeuille avait fait un régime forcé sans que vous lui demandiez son avis. Et évidemment, les taux d’intérêt ont suivi le mouvement.
Concrètement, ça représente combien de milliers de dollars ?
Les pourcentages, c’est bien joli, mais en argent sonnant et trébuchant, ça donne quoi ? Le site Ratehub.ca a fait le calcul, et ça fait froid dans le dos. Selon leurs estimations, les ménages canadiens pourraient se retrouver à payer en moyenne près de 5 000 dollars de plus par an sur leur prêt immobilier.
Penelope Graham, une experte de chez eux, le dit elle-même : « Payer près de 5 100 $ de plus par an, c’est un effort considérable pour de nombreux ménages canadiens. » Sans blague. C’est le budget vacances, ou les études des enfants, qui saute pour beaucoup de gens. Franchement, ça pique.
Conclusion : ok, on panique pas, qu'est-ce qu'on fait ?
Alors, face à ce mur, on fait quoi ? D’après Penelope Graham, on n’est pas complètement démuni. Déjà, les banques proposent souvent de meilleurs taux aux nouveaux clients. C’est absurde mais c’est comme ça. Ça vaut le coup de magasiner, de négocier.
Ensuite, si vous avez des sous de côté, elle suggère de faire des paiements accélérés ou un versement forfaitaire avant la fin de votre terme. Moins de capital à rembourser, c’est mathématique, ça réduit les mensualités futures. Faut juste avoir les moyens de le faire.
Passer à un taux variable ? C’est tentant, surtout que la Banque du Canada a baissé son taux directeur. Mais attention, c’est un pari. Rien ne garantit qu’elle continuera à le baisser. C’est risqué.
Et puis, le conseil le plus simple et peut-être le plus important : si vous craignez de ne pas pouvoir payer, parlez-en à votre banque. Ne restez pas seul avec votre angoisse. Ils peuvent proposer des solutions, comme reporter temporairement vos paiements. Ils sont là pour ça, en théorie.
Bref, la situation est tendue, mais il y a des portes de sortie. Faut juste trouver la bonne clé.
Selon la source : globalnews.ca