La lettre d’anniversaire troublante que Trump aurait envoyée à Jeffrey Epstein révélée, il réagit avec fureur

C’est le très sérieux Wall Street Journal qui a lâché cette bombe. Selon le journal, la complice et ex-petite amie d’Epstein, Ghislaine Maxwell, avait pour habitude de collectionner des messages des amis puissants d’Epstein pour lui concocter des albums souvenirs. Pour un de ses anniversaires, en 2003, elle aurait ainsi rassemblé plusieurs de ces messages. Et parmi eux, se trouverait une note signée « Donald« .

Ce qui rend cette lettre si dérangeante, ce n’est pas seulement son existence. C’est son contenu. Le journal, qui affirme avoir vu les documents, décrit un court texte tapé à la machine, encadré par le dessin d’une femme nue fait à la main. Mais c’est la phrase de conclusion qui est la plus glaçante, surtout quand on sait ce que l’on sait aujourd’hui des activités d’Epstein. La lettre se terminerait par ces mots : « Joyeux Anniversaire – et que chaque jour soit un autre merveilleux secret. » Une phrase qui, dans ce contexte, prend une résonance absolument sinistre.

Il n’a pas fallu longtemps pour que Donald Trump réagisse. Et sa réaction a été explosive. Sur son réseau social, Truth Social, il a publié un message furieux, niant en bloc l’authenticité de cette lettre. « Le Wall Street Journal, et Rupert Murdoch [son propriétaire], personnellement, ont été avertis directement […] que la prétendue lettre […] était un FAUX et que, s’ils l’imprimaient, ils seraient poursuivis », a-t-il écrit. Il accuse la rédactrice en chef du journal de ne pas avoir voulu l’écouter et de publier une « histoire fausse, malveillante et diffamatoire« . La menace est claire : il compte bien les traîner en justice.

Mais Trump ne s’est pas contenté de nier et de menacer. Dans une manœuvre politique bien rodée, il est passé à l’offensive. Juste après son premier message, il en a publié un second, dans lequel il ordonne à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de rendre publics « tous les témoignages pertinents du grand jury » liés à l’affaire Epstein. Une façon pour lui de renverser la table, de se présenter comme le champion de la transparence et de suggérer que s’il y a des choses à cacher, ce n’est pas de son côté.

La réponse de la ministre n’a pas tardé. Presque immédiatement, Pam Bondi a répondu à l’ordre du président sur Twitter, ajoutant une couche de drame à la situation. « Président Trump – nous sommes prêts à saisir le tribunal dès demain pour desceller les transcriptions du grand jury« , a-t-elle écrit. Cette rapidité de réaction montre que la Maison Blanche veut aller vite et occuper le terrain médiatique pour contrer les accusations du Wall Street Journal.

Au final, on se retrouve avec une parole contre une autre. Un journal prestigieux qui affirme avoir vu une lettre troublante, et un président qui crie au complot et à la diffamation. Que cette lettre soit authentique ou qu’elle soit une fabrication, une chose est sûre : elle ajoute une nouvelle couche de mystère et de suspicion à une affaire déjà incroyablement sordide. Chaque nouvelle « révélation » ne fait qu’alimenter le sentiment général que l’on est bien loin de connaître toute la vérité sur les agissements de Jeffrey Epstein et sur l’étendue de ses protections. Le poison du doute, lui, est bien réel et continue de se répandre.

Selon la source : apnews.com