Nos bêtes, nos compagnons de tous les jours… Ils font tellement partie de la famille. On partage tout avec eux, les joies comme les peines. Mais voilà, on n’est pas éternel. Et une question un peu angoissante finit par se poser : qui s’occupera de mon chien ou de mon chat quand je ne serai plus là ? C’est un sujet délicat, souvent mis de côté, mais y penser, c’est avant tout les protéger. Car la loi, de son côté, a une vision bien à elle de nos amis à quatre pattes.
Le statut un peu étrange de l'animal face à la loi
C’est un peu paradoxal, vous allez voir. Depuis une loi de 2015, le Code civil reconnaît enfin que les animaux sont des « êtres vivants doués de sensibilité » (c’est l’article 515-14, pour être précis). Une belle avancée ! On ne les voit plus comme une simple chaise ou une table. Pourtant, quand il s’agit d’héritage, les choses se compliquent… Ils sont toujours traités comme des « biens » qui font partie de la succession, au même titre que vos meubles ou vos souvenirs.
Sans testament, c'est le flou total
Imaginez la situation : si vous n’avez rien écrit, rien prévu de votre vivant, ce sont vos héritiers qui devront se mettre d’accord. Dans le meilleur des cas, l’un d’eux, aimant et bienveillant, décidera de prendre le relais et d’adopter votre compagnon. Mais que se passe-t-il s’ils ne sont pas d’accord ? Ou si personne ne peut ou ne veut s’en occuper ? En cas de conflit, c’est un juge qui devra trancher. Il essaiera de penser au bien-être de l’animal, bien sûr, mais la situation peut vite devenir un vrai casse-tête et une source de chagrin pour tout le monde.
La meilleure solution : le prévoir dans votre testament
Pour éviter toute cette incertitude, la solution la plus simple et la plus sûre est de prendre les devants. Le testament est votre meilleur outil. Vous pouvez y désigner noir sur blanc la personne de confiance qui, vous le savez, prendra soin de votre animal comme vous le feriez. Pensez à en parler avec elle avant, c’est toujours mieux ! Vous pouvez même aller plus loin : il est possible de lui léguer une somme d’argent, ce qu’on appelle un « legs avec charge », pour couvrir les frais de nourriture, de vétérinaire… C’est une façon de s’assurer que votre volonté sera respectée et que votre animal ne manquera de rien.
Et s'il n'y a personne dans mon entourage ?
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un proche capable de prendre le relais. Heureusement, il existe d’autres pistes. Vous pouvez par exemple contacter une association de protection animale sérieuse. Beaucoup acceptent de recueillir les animaux dont les maîtres sont décédés, en échange d’un don ou d’un legs que vous aurez prévu dans votre testament. Une autre option, plus rare en France, est la « fiducie », une sorte de fonds que vous créez et qui sera géré par une personne uniquement pour le bien-être de votre animal. C’est plus complexe, mais ça existe.
Conclusion : un dernier acte d'amour
Au fond, penser à l’avenir de son animal, ce n’est pas être pessimiste. C’est tout le contraire. C’est un acte de responsabilité, et surtout, la plus belle preuve d’amour qu’on puisse lui laisser. Cela permet non seulement de garantir sa sécurité et son confort, mais aussi d’éviter des tensions familiales inutiles. Même si la loi évoluera peut-être un jour pour leur donner une vraie place, pour l’instant, c’est à nous, leurs maîtres, de leur assurer une fin de vie paisible. Prendre quelques dispositions, c’est leur offrir la tranquillité qu’ils méritent.
Selon la source : positivr.fr