On a l’habitude de voir nos militaires comme des exemples de droiture et de discipline. Mais que se passe-t-il lorsque l’inconduite s’invite là où on l’attend le moins, non pas sur le champ de bataille, mais sur les réseaux sociaux ? Une affaire embarrassante vient d’éclater au sein d’un régiment bien connu d’Ottawa, forçant l’armée à prendre des mesures pour le moins… drastiques. Et ça soulève pas mal de questions.
Le chef d'un régiment d'ottawa mis sur la touche
La nouvelle est tombée ce mercredi, et elle a fait l’effet d’une petite bombe. Le commandant des Cameron Highlanders of Ottawa, un régiment d’infanterie basé dans la capitale, a été relevé de ses fonctions. Attention, on parle bien d’une mise à l’écart temporaire, le temps qu’une enquête fasse toute la lumière. Ce n’est pas rien de retirer sa confiance, même momentanément, au chef d’une unité. Un officier a d’ailleurs déjà été nommé pour assurer l’intérim et faire en sorte que le régiment continue de fonctionner normalement.
Au cœur du problème : un groupe facebook au nom étrange
Mais pourquoi une telle décision ? Tout tourne autour d’un groupe Facebook privé, le « Blue Hackle Mafia ». Derrière ce nom un peu curieux se cacheraient des comportements inacceptables. Le grand patron de l’armée canadienne, le lieutenant-général Michael Wright, n’a pas mâché ses mots. Il a parlé de publications contenant des « commentaires et images racistes, misogynes, homophobes et antisémites ». C’est grave. Et le plus troublant, c’est que des membres de l’armée canadienne feraient partie de ce groupe.
Une réputation "endommagée" qui tombe mal
Pour le lieutenant-général Wright, le mal est fait. Il a déclaré que « cet incident a endommagé la réputation de l’Armée canadienne ». C’est une tache sur l’uniforme, en quelque sorte. Et ça arrive au pire moment. L’armée est en pleine période de « modernisation », elle essaie de redorer son image et de se montrer plus ouverte et respectueuse. Disons que ce genre d’affaire, ça ne l’aide pas du tout. On imagine bien l’embarras au quartier général.
Une enquête qui semblait s'éterniser
Ce qui est un peu surprenant, c’est que cette histoire ne date pas d’hier. Les premières alertes au sein de la chaîne de commandement remontent à décembre de l’année dernière. Une première enquête avait été lancée, mais elle avait été confiée… au régiment lui-même pour qu’il gère ça en interne. Visiblement, ça n’a pas suffi. La police militaire a dû rouvrir son propre dossier le 27 juin dernier. On a l’impression que les choses ont vraiment commencé à bouger quand l’affaire est devenue plus sérieuse.
Trois enquêtes en cours pour y voir plus clair
Aujourd’hui, il n’y a pas une, mais bien trois enquêtes qui se déroulent en même temps. Il y a celle du régiment, celle de la police militaire, et une troisième, plus générale, qui va se pencher sur la conduite de tous les militaires membres de ce groupe. Cette dernière enquête servira aussi à revoir les règles d’utilisation des réseaux sociaux pour tous les membres de l’armée. Il est probablement temps de mettre un peu d’ordre là-dedans.
Un symptôme d'un malaise plus profond dans l'armée ?
Difficile de ne pas voir cet incident comme un nouvel épisode d’une série bien malheureuse. Depuis quelques années, les Forces armées canadiennes sont secouées par des scandales, notamment des histoires de harcèlement et d’inconduite sexuelle. Ça a même mené à un rapport explosif de l’ancienne juge de la Cour suprême, Louise Arbour, en mai 2022. Son rapport contenait 48 recommandations pour changer la culture de l’armée. Cette nouvelle affaire montre qu’il y a encore, et c’est un euphémisme, beaucoup de travail à faire.
Conclusion : Un ménage nécessaire pour restaurer la confiance
Au final, cette histoire est bien plus qu’un simple dérapage en ligne. C’est un rappel que les valeurs de respect et d’intégrité doivent être défendues partout, y compris sur internet. L’armée promet de faire le ménage et de s’assurer que sa culture reflète les valeurs du Canada. C’est bien beau de le dire. Maintenant, les Canadiens, et surtout les membres de l’armée eux-mêmes, attendent de voir des actions concrètes. La question reste : est-ce que cette fois sera la bonne pour vraiment changer les choses en profondeur ?
Selon la source : nationalnewswatch.com