La FIFA pourrait déplacer des matchs de la Coupe du monde au Canada en raison des restrictions de visa aux États-Unis
Auteur: Mathieu Gagnon
Imaginez un peu : la plus grande fête du football au monde, la Coupe du Monde 2026, organisée en grande partie aux États-Unis. Un rêve pour des millions de fans ! Pourtant, ce rêve pourrait bien tourner au casse-tête. La raison ? Des règles d’entrée sur le territoire américain de plus en plus strictes qui empêchent déjà des supporters, des journalistes et même des membres d’équipes de venir.
On parle d’une situation si compliquée que la FIFA, l’organisatrice de l’événement, se demande s’il ne faudrait pas déplacer certains matchs. Et c’est le voisin canadien qui pourrait bien en profiter. Alors, à un an du coup d’envoi, la question se pose : les États-Unis sont-ils vraiment prêts à accueillir le monde entier ?
Un vrai casse-tête pour obtenir un visa
Le cœur du problème, c’est l’accès au territoire américain. C’est un peu comme si on vous invitait à un grand repas de famille, mais qu’une fois devant la porte, on vous disait que vous ne pouvez pas entrer. Aujourd’hui, 43 pays sont concernés par des interdictions ou des complications pour obtenir un visa américain. Et dans cette liste, il y a des pays qualifiés pour la compétition, comme l’Iran.
Pour la FIFA, qui promet toujours un tournoi ouvert à tous, c’est une vraie épine dans le pied. Comment parler d’égalité et d’inclusion quand des délégations entières risquent de rester à la maison ? Forcément, ça fait grincer des dents et on commence à regarder ailleurs.
Le Canada, le voisin qui pourrait rendre service
Face à ce bazar administratif, une solution commence à faire son chemin : déplacer une partie des matchs au Canada. Pourquoi le Canada ? Eh bien, disons que politiquement, c’est beaucoup plus calme. Le pays est vu comme plus stable, plus neutre, et surtout, beaucoup plus simple en matière de visas. C’est vrai, les États-Unis apportent l’argent et les grands stades, mais si personne ne peut y entrer, à quoi bon ?
Le Canada, avec ses villes de Toronto et Vancouver, a déjà prévu d’accueillir des matchs. Augmenter leur nombre ne serait peut-être pas si compliqué et ça rassurerait tout le monde. Une alternative qui semble de plus en plus crédible.
L'administration américaine se veut rassurante, mais...
Du côté de la Maison-Blanche, on essaie de calmer le jeu. L’ancien président Donald Trump, lors d’une réunion avec le patron de la FIFA, Gianni Infantino, a promis que la Coupe du Monde 2026 serait « le plus grand, le plus sûr et le plus spectaculaire tournoi de l’histoire ». De belles paroles, c’est certain.
Pourtant, derrière ces déclarations, beaucoup de doutes subsistent. M. Trump a beau dire qu’il n’y a aucune « tension » avec ses voisins, le Canada et le Mexique, les faits racontent une autre histoire. On a l’impression d’entendre une version officielle qui ne correspond pas tout à fait à la réalité du terrain.
Des relations de voisinage parfois compliquées
Car des tensions, il y en a eu. On se souvient des taxes douanières que M. Trump a imposées au Canada et au Mexique. Il a même dit, un jour, qu’il aimerait bien que le Canada devienne le 51e État américain… Pas sûr que les Canadiens aient beaucoup apprécié.
Avec le Mexique, ce n’est pas mieux. Le président américain accuse régulièrement son voisin d’être responsable du trafic de drogue et de l’arrivée de migrants. Alors, quand on doit organiser le plus grand événement sportif mondial à trois, ce genre de déclarations ne facilite pas les choses, c’est le moins qu’on puisse dire.
Des millions de supporters... et pas assez de transports ?
Au-delà de la politique, il y a des soucis très concrets. Une association américaine, la U.S. Travel Association, a tiré la sonnette d’alarme. Selon elle, les États-Unis ne sont tout simplement pas prêts à gérer l’arrivée de millions de visiteurs. Premier problème : les délais pour obtenir un visa. Pour un pays comme la Colombie, par exemple, l’attente peut aller jusqu’à presque deux ans ! C’est énorme.
Deuxième souci : les transports. Se déplacer entre les 11 villes américaines qui accueillent des matchs s’annonce compliqué. La plupart n’ont pas de système de transport en commun assez développé pour absorber une telle foule. Il faudra compter sur le bus, mais ça risque de créer des embouteillages monstres.
Bienvenue en Amérique... mais pas pour longtemps
L’ambiance de l’accueil a aussi de quoi surprendre. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a déclaré avec enthousiasme que « l’Amérique accueillera le monde ». Une jolie phrase, vite corrigée par le vice-président américain, JD Vance. Il a précisé, sans détour, qu’on voulait bien que les gens viennent pour les matchs, mais qu’après, « ils devront repartir chez eux ».
Cette petite phrase, un peu froide, en dit long sur la méfiance ambiante. On sent une crainte que les visiteurs profitent de l’événement pour rester plus longtemps que prévu. Pas vraiment l’esprit de fête et de partage qu’on attend d’une Coupe du Monde.
Conclusion : l'argent et les emplois suffiront-ils à tout régler ?
Bien sûr, il y a d’énormes avantages économiques en jeu. On parle de 50 milliards de dollars de retombées et de près de 300 000 emplois créés. Des chiffres qui donnent le vertige et qui expliquent pourquoi les États-Unis tiennent tant à cet événement. Mais l’argent peut-il tout acheter ?
Entre les problèmes de visas qui pourraient priver le tournoi de nombreux supporters, les soucis de transport et un climat politique tendu, les défis sont immenses. L’administration américaine a un an pour prouver qu’elle peut organiser une fête ouverte à tous, et pas seulement un événement rentable. Faute de quoi, le plus grand tournoi du monde pourrait laisser un souvenir bien amer.
Selon la source : starsinsider.com