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Les résidents permanents canadiens devront désormais payer des frais de “contrôle de visa” pour entrer aux États-Unis : êtes-vous concerné ?

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-07-19 09:07:22

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Crédit: freepik

Imaginez, vous préparez votre voyage chez nos voisins américains et voilà qu’une nouvelle règle financière apparaît. Le gouvernement américain, sous l’administration Trump, a fait passer une loi nommée le ‘One Big Beautiful Bill Act’. Et dans cette loi se cache une petite surprise : une nouvelle taxe de 250 dollars américains, baptisée ‘taxe d’intégrité des visas’.À quoi va servir cet argent ? Officiellement, il doit aider à renforcer la sécurité à la frontière. Cela veut dire plus de moyens pour les agents de l’immigration (ICE), pour les centres de détention et aussi pour financer la construction du fameux mur à la frontière. En gros, c’est une contribution directe aux efforts de sécurité du pays.

Qui est vraiment visé par cette taxe de 250 dollars ?

La loi est assez claire là-dessus. Cette taxe s’applique à ‘tout étranger qui reçoit un visa non-immigrant’. Un visa non-immigrant, pour faire simple, c’est un permis d’entrer et de rester aux États-Unis pour une durée limitée, que ce soit pour le tourisme, les affaires ou pour rendre visite à de la famille.Ce montant de 250 dollars s’ajoute à tous les autres frais que vous pourriez déjà avoir à payer pour votre visa. Et attention, ce montant pourrait même augmenter avec le temps. Certains experts, comme Jorge Loweree de l’American Immigration Council, s’inquiètent déjà. Il explique que ‘ajouter 250 dollars de frais pourrait vraiment réduire le nombre de personnes qui ont les moyens de venir’. Quand on sait que des centaines de milliers de personnes viennent chaque mois, ça fait réfléchir.

Alors, les canadiens doivent-ils payer ?

Voilà la question que tout le monde se pose. La réponse est… ça dépend de votre statut.Si vous êtes citoyen canadien (avec un passeport canadien), la plupart du temps, la réponse est non. Vous n’avez pas besoin de visa pour un séjour touristique de moins de six mois. Vous pouvez donc continuer à traverser la frontière comme avant, sans payer cette nouvelle taxe.

Par contre, et c’est très important, si vous êtes résident permanent au Canada (vous avez la carte de résident permanent mais pas le passeport canadien), la situation est différente. Vous, vous avez besoin d’un visa non-immigrant pour aller aux États-Unis. Et donc, oui, vous devrez payer cette taxe de 250 dollars. C’est une distinction cruciale à ne pas oublier.

Est-il possible de se faire rembourser ?

Bonne nouvelle, la réponse est oui, mais sous certaines conditions très strictes. Il ne s’agit pas d’une annulation, mais bien d’un remboursement après votre séjour. En fait, il faut voir cette taxe comme une sorte de caution.Pour récupérer votre argent, vous devez avoir respecté à la lettre les règles de votre visa. C’est-à-dire :

Ne pas avoir essayé de prolonger votre séjour.
Avoir quitté les États-Unis au plus tard cinq jours après la date d’expiration de votre visa.

Un avocat spécialisé, Steven Brown, explique bien l’idée : ‘L’intention est d’encourager le respect des lois sur l’immigration en traitant les 250 dollars comme un dépôt de garantie remboursable‘. En d’autres termes, si vous suivez les règles, vous êtes récompensé en récupérant votre mise.

Le remboursement est aussi possible si, pendant votre séjour, vous obtenez une prolongation légale de votre statut ou si vous devenez vous-même résident permanent américain.

Quand cette taxe sera-t-elle mise en place ?

C’est là que les choses deviennent un peu floues. La loi a beau avoir été signée et adoptée, on ne sait pas exactement quand cette taxe va commencer à être perçue. L’avocat Steven Brown a souligné dans une publication qu’aucune date d’entrée en vigueur n’a été annoncée pour le moment.Il faudra donc rester attentif aux annonces officielles des autorités américaines pour savoir à partir de quel moment les personnes concernées devront commencer à payer.

Conclusion : quel impact sur le tourisme ?

Cette taxe ne vient pas seule. D’autres frais ont aussi été inclus dans la loi, ce qui commence à faire grincer des dents dans le secteur du tourisme. Le président de l’association américaine du voyage, Geoff Freeman, n’a pas mâché ses mots, qualifiant ces nouvelles taxes d »insensées’.Selon lui, ‘augmenter les frais pour les visiteurs étrangers légaux revient à s’imposer à nous-mêmes un tarif douanier sur l’une de nos plus grandes exportations : les dépenses des voyageurs internationaux’. Il craint que cela ne décourage beaucoup de touristes de venir, à un moment où les prix sont déjà élevés et où l’accueil peut sembler moins chaleureux.

Bref, dans un contexte déjà tendu entre le Canada et les États-Unis, cette mesure pourrait bien jeter un froid de plus sur les relations et, surtout, sur les voyages transfrontaliers.

Selon la source : cnbc.com