Alerte volcan sous-marin au large de la côte ouest des US après 300 séisme : Il pourrait entrer en éruption n’importe quel jour
Auteur: Mathieu Gagnon
Imaginez un immense volcan, bien plus grand que nos montagnes, caché tout au fond de l’océan Pacifique. Il s’appelle l’Axial Seamount et il se trouve à environ 480 kilomètres des côtes de l’Oregon, aux États-Unis. En ce moment, ce géant sous-marin n’arrête pas de trembler. Les scientifiques, qui l’écoutent avec des appareils très perfectionnés, ont détecté des centaines de petits tremblements de terre chaque jour.
Parfois, il y en a jusqu’à 300 par jour ! Ce n’est pas rien. C’est un peu comme si le volcan toussait. Ces secousses sont le signe que quelque chose bouge à l’intérieur : le magma, cette roche en fusion brûlante, est en train de remonter. Il se fraie un chemin à travers les fissures du volcan, se rapprochant de la surface. C’est le signal d’alarme typique avant une éruption.
Devons-nous avoir peur de ces secousses ?
La première question qui vient à l’esprit, c’est : est-ce que c’est dangereux pour nous ? Heureusement, la réponse est non, pas directement. Ces tremblements de terre sont tout petits, d’une magnitude de 1 ou 2, ce qui est bien trop faible et trop loin pour que nous puissions les sentir sur la terre ferme. C’est une bonne nouvelle.
Mais pour vous donner une idée de l’ampleur du phénomène, un des professeurs qui étudie ce volcan, William Wilcock, a dit quelque chose de très parlant : « Si ce volcan se trouvait sur la terre ferme, là où les gens vivent, ils seraient déjà évacués ». Ça montre bien que même si on ne risque rien, l’activité est vraiment intense. C’est un événement majeur, mais qui se déroule, par chance, au fond de l’eau.
Comment le volcan se prépare-t-il à entrer en éruption ?
Alors, que se passe-t-il exactement sous l’eau ? Il faut voir le volcan comme une sorte de chaudron géant. En dessous, il y a une grande poche remplie de magma. Quand cette poche se remplit, elle gonfle, un peu comme un ballon qu’on gonfle. Ce gonflement, que les experts appellent « l’inflation », pousse sur la roche tout autour et la fait craquer, ce qui provoque les fameux petits séismes.
En 2015, lors de la dernière éruption, le volcan gonflait très vite. Aujourd’hui, c’est plus lent et moins régulier, il gonfle d’environ vingt centimètres par an. Le professeur Wilcock explique que cette fois, c’est « très erratique », ce qui rend les prévisions plus compliquées. Le volcan a gonflé vite, puis s’est presque arrêté… C’est ce qui rend cette éruption plus difficile à anticiper.
Un petit retour sur la dernière grande colère du volcan
Pour comprendre ce qui pourrait arriver, il suffit de regarder ce qui s’est passé il y a presque dix ans, en 2015. À l’époque, le nombre de séismes était monté en flèche, passant de 500 à 1000, puis 2000 par jour ! Quand l’éruption a eu lieu, elle a été spectaculaire.
De la lave a jailli du fond de l’océan, créant des coulées de roche en fusion de plus de 130 mètres d’épaisseur. Ça a aussi formé ce qu’on appelle des « laves en coussins », des sortes de grosses boules de roche qui se forment quand la lave se refroidit très vite au contact de l’eau froide. L’éruption a été si puissante qu’elle a provoqué environ 8 000 tremblements de terre et que le fond de l’océan s’est affaissé de presque 2,5 mètres.
Alors, pour quand est prévue la prochaine éruption ?
C’est la grande question. La vérité, c’est que même les experts ne sont pas tout à fait sûrs. Les volcans sont un peu capricieux. Comme le dit le professeur Wilcock, « ils ont tendance à surprendre les gens ». L’éruption pourrait, en théorie, se produire n’importe quand.
Cependant, en se basant sur leurs calculs, les chercheurs pensent qu’il est plus probable que cela se produise entre juillet 2026 et mai 2027. Et quand ça arrivera, attendez-vous à des chiffres incroyables : le nombre de séismes pourrait grimper jusqu’à 10 000 en une seule journée ! Une autre possibilité est que la lave ne sorte pas par le sommet, mais par une fissure sur le côté, ce qui la ferait jaillir d’un endroit totalement inattendu.
Pourquoi surveiller un volcan si loin de nous ?
On pourrait se demander à quoi bon dépenser tant d’énergie pour surveiller un volcan qui ne nous menace pas directement. La raison est très simple : c’est un formidable laboratoire. Tout ce que les scientifiques apprennent en étudiant l’Axial Seamount les aide à mieux comprendre comment fonctionnent tous les volcans.
Et ça, c’est capital pour prévoir les éruptions de volcans qui, eux, sont très dangereux. Par exemple, le Mont Rainier, un immense volcan qui surplombe de grandes villes comme Seattle. Ce volcan est considéré comme l’un des plus menaçants des États-Unis. En gros, en écoutant ce géant lointain et isolé, on apprend à mieux se protéger des volcans qui sont, eux, juste à côté de chez nous. C’est une façon de s’entraîner pour être prêt le jour où un volcan terrestre montrera les mêmes signes d’agitation.
Selon la source : dailymail.co.uk