La terrible vérité derrière le crash de jeju air : les familles en colère face aux conclusions
Auteur: Adam David
C’est une histoire qui fait froid dans le dos. Vous vous souvenez peut-être de ce terrible accident d’avion en Corée du Sud, le 29 décembre dernier. Le vol de la compagnie Jeju Air s’était écrasé, causant la mort de presque tout le monde à bord. Sur 181 personnes, seules deux ont survécu. Aujourd’hui, les enquêteurs pensent savoir ce qui s’est passé, et leur explication est difficile à entendre : tout serait de la faute des pilotes.
Mais cette version ne passe pas du tout auprès des familles des victimes. Elles sont en colère et le font savoir, créant une véritable polémique autour de la pire catastrophe aérienne du pays.
L'enquête pointe une erreur humaine fatale
Selon les premières informations qui ont fuité, les enquêteurs sud-coréens sont formels. Le drame aurait été causé par une erreur des pilotes juste après une collision avec des oiseaux. C’est ce qu’on appelle un ‘péril aviaire’. En gros, un ou plusieurs oiseaux ont heurté l’avion en plein vol.
L’un des moteurs, celui de droite, a été gravement endommagé. Logiquement, les pilotes auraient dû l’éteindre. Mais d’après les enregistrements de la boîte noire et un interrupteur retrouvé dans les débris, il semblerait qu’ils aient fait l’inverse. Ils auraient coupé le moteur gauche, celui qui fonctionnait encore correctement. Une source proche de l’enquête a même confié à l’agence de presse Reuters que les preuves sont ‘claires’ et que cette conclusion ne changera pas.
Les derniers instants du vol : une succession de mauvaises décisions
Cette erreur sur le moteur n’est malheureusement pas la seule. Le rapport préliminaire indique que les pilotes n’ont pas suivi les procédures d’urgence habituelles. Au lieu de poursuivre leur atterrissage, ils auraient repris de l’altitude, fait des manœuvres étranges, avant de tenter de se poser en catastrophe, dans le sens inverse de la piste.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’avion aurait atterri beaucoup trop vite et sans avoir sorti les roues. L’appareil a donc glissé sur le ventre, a dépassé la piste, puis a percuté un muret en béton avant de prendre feu. Une boule de feu mortelle qui a coûté la vie à 179 personnes. Seules deux hôtesses de l’air, situées à l’arrière de l’avion, ont miraculeusement survécu.
La colère des familles éclate au grand jour
Imaginez la douleur et la colère des familles en apprenant ces conclusions. Samedi dernier, une réunion privée a été organisée pour leur présenter ces résultats. La situation a très vite dégénéré. Juste après, les autorités devaient tenir une conférence de presse pour tout expliquer aux journalistes, mais rien ne s’est passé comme prévu.
Les familles des victimes ont fait irruption dans la salle, furieuses. Elles ont interrompu l’événement en criant leur désaccord. ‘Cette conférence n’aura pas lieu. Sortez tous !’ a hurlé un proche. Un autre homme s’est écrié : ‘Ils ont tout mis sur le dos des pilotes !’. Face à ce chaos, les officiels ont dû annuler la conférence de presse et même reprendre les copies du rapport qu’ils avaient distribuées aux journalistes.
Pourquoi les proches des victimes rejettent le rapport
Mais qu’est-ce qui met les familles autant en colère ? Ce n’est pas tant la conclusion en elle-même, mais la manière dont elle a été présentée. L’avocat des familles, Monsieur Pillkyu Hwang, a bien résumé leur sentiment : ‘On a l’impression qu’on met toute la faute sur les oiseaux morts et les pilotes morts’.
La présidente de l’association des familles, Kim Yu-jin, a précisé le problème. On leur a donné des conclusions sans leur montrer la moindre preuve. ‘Quand les enquêteurs prennent une position, ils doivent la soutenir avec des documents qui nous convainquent’, a-t-elle expliqué. ‘Mais on nous a seulement donné leurs conclusions, en nous disant qu’ils ne pouvaient pas nous montrer les preuves qui les ont menés à ces découvertes’. Pour elles, c’est inacceptable et cela risque de donner une fausse image de la vérité au grand public, alors que l’enquête n’est même pas terminée.
une enquête suspendue et des questions sans réponses
Au final, la situation est complètement bloquée. Le rapport a été retiré et n’est donc pas officiellement public. Le porte-parole du ministère des Transports a dû admettre que la publication était annulée suite aux protestations des familles.
Ce drame, déjà terrible en lui-même, est maintenant au cœur d’une vive polémique. Les familles ne demandent qu’une chose : de la transparence et des preuves solides pour comprendre ce qui est vraiment arrivé à leurs proches. Pour l’instant, elles restent avec leur douleur, et beaucoup de questions sans réponses. L’affaire est donc loin, très loin d’être terminée.
Selon la source : bbc.com