La dernière demande glaçante du pilote de l’avion d’Air India avant le crash qui a tué 260 personnes
Auteur: Simon Kabbaj
Dans la tragédie du crash d’Air India qui a coûté la vie à 260 personnes, l’enquête progresse lentement, laissant les familles des victimes dans une attente insoutenable. Au milieu des détails techniques et des boîtes noires, une information, plus personnelle, plus humaine, vient de faire surface. Il s’agit de la toute dernière conversation du pilote, Sumeet Sabharwal, juste avant de monter à bord de l’avion qui allait s’écraser. Des mots simples, adressés à son gardien d’immeuble, mais qui, avec le recul, prennent une résonance absolument glaçante.
Rappel : un crash mystérieux 30 secondes après le décollage
L’avion, un Boeing 787 Dreamliner, devait relier Ahmedabad à Londres. Mais il s’est écrasé seulement 30 secondes après le décollage. À son bord, 242 personnes. Le bilan est terrible : 241 d’entre elles ont péri, ainsi que 19 personnes au sol lorsque l’avion a percuté un hôtel abritant des étudiants en médecine. Seul un passager a miraculeusement survécu. L’enquête préliminaire a révélé une cause technique probable : les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs auraient été coupés, privant l’avion de sa puissance au moment le plus critique.
Dans le cockpit : un dialogue de sourds avant le drame
Les enregistrements de la boîte noire ont révélé une conversation troublante dans le cockpit, quelques instants avant la catastrophe. Le copilote aurait demandé au pilote, Sumeet Sabharwal : ‘Pourquoi as-tu coupé [le carburant] ?’. Et la réponse du pilote, apparemment calme, a été : ‘Je ne l’ai pas fait.’ Pour l’instant, le rapport n’attribue la faute à personne. Le mystère reste entier sur ce qui s’est réellement passé. Qui a actionné ces interrupteurs ? Et pourquoi ?
L'ultime conversation, une demande simple et touchante
Mais c’est une autre conversation qui, aujourd’hui, attire l’attention. Celle que Sumeet Sabharwal, 56 ans, a eue avec le gardien de son immeuble à Mumbai, juste avant de partir pour l’aéroport. Cet échange, rapporté par le gardien, Sunil Lokhande, est d’une simplicité poignante. Les derniers mots connus du pilote n’étaient pas pour ses collègues, mais pour cet homme. Il lui aurait dit : ‘S’il vous plaît, prenez soin de papa. Je serai bientôt de retour.’
L'enquête se resserre et la piste du geste volontaire n'est pas écartée
Cette dernière conversation prend une dimension encore plus tragique à la lumière des soupçons des enquêteurs. Ils n’excluent pas la possibilité que le pilote ait lui-même actionné les interrupteurs. Des enquêteurs américains ont même précisé que les deux interrupteurs avaient été coupés à une seconde d’intervalle, puis que quelqu’un avait tenté de redémarrer les moteurs 10 secondes plus tard. Trop tard. La demande de ‘prendre soin de son père’ devient alors terriblement ambiguë. Était-ce une simple recommandation avant un vol de routine, ou un adieu déguisé ?
Le portrait d'un homme en souffrance
Pour tenter de comprendre, les enquêteurs se penchent maintenant sur la santé mentale du pilote. Et le portrait qui se dessine est celui d’un homme qui traversait une période très difficile. Un de ses anciens collègues a révélé qu’il envisageait de prendre une retraite anticipée pour s’occuper de son père très âgé et malade. De plus, il ne se serait jamais vraiment remis de la mort de sa mère en 2022 et il s’était récemment séparé de sa femme, quittant Delhi pour se rapprocher de son père à Mumbai. Autant de fardeaux qui pèsent lourd sur les épaules d’un homme.
Conclusion : Le drame personnel derrière la catastrophe publique
Au-delà de l’énigme technique du crash, c’est un véritable drame humain qui se dévoile peu à peu. Celui d’un pilote expérimenté, mais peut-être aussi d’un fils dévoué et d’un homme en souffrance. Ces derniers mots, ‘Prenez soin de papa’, ne sont plus seulement une simple phrase. Ils sont devenus le symbole d’une tragédie où l’intime et le public se sont heurtés de la plus violente des manières. Et ils nous rappellent que derrière chaque catastrophe, il y a des histoires personnelles, des douleurs invisibles, qui parfois, peuvent tout emporter sur leur passage.
Selon la source : reuters.com