Des marins britanniques alertés après qu’un bateau a été percuté par des orques au large du nord de l’Espagne

Ce qui est vraiment étonnant, c’est l’endroit où ça s’est passé. L’attaque a eu lieu à environ trois kilomètres de la ville de Deba, près de Bilbao, dans le Pays Basque. Les secouristes locaux l’ont dit eux-mêmes : c’est la toute première fois qu’ils interviennent pour une attaque d’orques dans cette zone. D’habitude, ce genre de comportement est observé bien plus au sud, dans le détroit de Gibraltar, un coin que les spécialistes surnomment même « l’allée des orques ». Alors, pourquoi maintenant et pourquoi si au nord ? C’est la question que tout le monde se pose.

Cette histoire nous concerne directement. Pourquoi ? Parce que ces mêmes orques, dites « ibériques », ont été aperçues il y a quelques semaines à peine dans les eaux de Cornouailles, en Grande-Bretagne. Forcément, ça fait réfléchir. Un expert britannique, le professeur Volker Deecke, a été très clair : il n’exclut pas du tout que ce genre d’incident puisse se produire un jour dans les eaux britanniques. Il conseille donc à tous les marins de la région de bien se renseigner et d’être prudents. Un conseil qui vaut aussi pour nos côtes, bien sûr.

Alors, pas de panique, mais mieux vaut savoir quoi faire. Si jamais vous voyez des orques s’approcher de votre bateau, les experts donnent des consignes simples et claires. Voici les plus importantes :

• Coupez le moteur de votre bateau et baissez les voiles.
• Arrêtez le pilote automatique et le sondeur (l’appareil qui mesure la profondeur).
• Surtout, ne faites pas de bruits forts pour essayer de les effrayer.
• Si possible, restez dans des eaux peu profondes. C’est plus difficile pour une orque de manœuvrer et de s’en prendre au gouvernail (la partie qui dirige le bateau) près du bord.

On les appelle « baleines tueuses », mais c’est un surnom un peu effrayant et pas tout à fait juste. En réalité, les orques font partie de la famille des dauphins. Ce sont les plus grands, c’est vrai ! Un mâle peut mesurer jusqu’à 8 mètres de long et peser 6 tonnes. C’est l’équivalent d’un petit camion. Ce sont des animaux incroyablement intelligents et sociaux, mais leur nom a contribué à leur donner une mauvaise réputation qu’ils ne méritent pas vraiment. Il n’y a d’ailleurs jamais eu de cas mortel d’une orque attaquant un humain dans la nature.

La plupart des scientifiques pensent que les orques ne sont pas agressives quand elles font ça. En fait, elles s’ennuieraient ! Le professeur Deecke explique que, pour une raison inconnue, un groupe d’orques a développé une sorte de jeu : casser les gouvernails des voiliers. Une fois qu’elles ont réussi, elles se désintéressent du bateau et s’en vont. Pendant ces « attaques », les animaux restent calmes, sans montrer de signes de colère comme des claquements de queue ou des cris. C’est un peu comme si des ados un peu turbulents avaient trouvé un nouveau passe-temps. Un jeu un peu coûteux et effrayant pour les marins, mais un jeu quand même.