Le virus du chikungunya représente un risque mondial, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé
Auteur: Simon Kabbaj
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme ce mardi : une épidémie majeure du virus du chikungunya risque de se propager dans le monde entier. Ce n’est pas une maladie dont on parle tous les jours, mais l’OMS voit des signes avant-coureurs très inquiétants, qui rappellent une précédente grande épidémie. Un appel à l’action a été lancé pour éviter que l’histoire ne se répète.
C'est quoi exactement, le chikungunya ?
Concrètement, le chikungunya est un virus transmis par les moustiques. Si vous êtes piqué, vous risquez d’avoir de la fièvre et de fortes douleurs aux articulations (genoux, chevilles, poignets…). Ces douleurs peuvent être si fortes qu’elles vous empêchent de bouger normalement pendant un bon moment. C’est une maladie très handicapante, et dans certains cas, elle peut même être mortelle. C’est donc quelque chose à prendre très au sérieux.
Un air de déjà-vu : pourquoi l'OMS s'inquiète maintenant ?
L’inquiétude de l’OMS vient du fait que la situation actuelle ressemble étrangement à celle de 2004-2005. À l’époque, une énorme épidémie avait commencé dans l’océan Indien avant de toucher le monde entier. Et aujourd’hui, le même scénario semble se dessiner. Depuis le début de l’année 2025, des épidémies importantes ont été signalées à La Réunion, Mayotte et l’île Maurice. On estime même qu’un tiers de la population de La Réunion a déjà été infecté. C’est un signal d’alarme très fort.
Le virus voyage : la menace se rapproche de l'europe
Comme il y a 20 ans, le virus ne reste pas sur les îles. Il commence à se propager dans les pays voisins comme Madagascar, la Somalie et le Kenya, mais aussi en Asie du Sud. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que le virus arrive maintenant en Europe. Des cas ont été signalés, liés aux voyageurs revenant de l’océan Indien. Pire encore, une transmission locale a été confirmée en France, et des cas suspects ont été détectés en Italie. Cela veut dire que le virus ne fait plus que voyager, il commence à s’installer.
Un risque à ne pas sous-estimer
Même si le risque de mourir de cette maladie est faible (moins de 1%), il ne faut pas le prendre à la légère. L’OMS explique que lorsque des millions de personnes sont touchées, ce petit pourcentage représente tout de même des milliers de vies. C’est pour cette raison qu’ils lancent l’alerte maintenant. Le but n’est pas de faire peur, mais de permettre à tous les pays de se préparer, de renforcer la détection et d’éviter de se retrouver débordés par une épidémie de grande ampleur.
Le grand coupable : le moustique tigre
Le responsable de la transmission de ce virus est un moustique bien connu : le moustique tigre (son nom scientifique est Aedes albopictus). Avec le réchauffement de la planète, ce moustique se sent de plus en plus chez lui dans des régions où on ne le voyait pas avant, y compris chez nous en Europe. Il a la particularité de piquer surtout pendant la journée, avec des pics d’activité tôt le matin et en fin d’après-midi.
Conclusion : comment se protéger ? des gestes simples mais essentiels
Face à cette menace, nous ne sommes pas impuissants. L’OMS nous rappelle quelques gestes de bon sens pour nous protéger. Le premier est d’utiliser des répulsifs anti-moustiques, surtout si vous voyagez dans des zones à risque. Le deuxième, et c’est le plus important, est de supprimer toutes les eaux stagnantes autour de chez vous. Videz les soucoupes sous les pots de fleurs, les seaux, les pneus usagés… tout ce qui peut contenir de l’eau et permettre aux moustiques de pondre leurs œufs. L’information et la prévention sont nos meilleures armes.
Selon la source : sciencealert.com