Un avion transportant près de 50 personnes s’écrase dans l’Extrême-Orient russe

L’avion était un Antonov An-24. C’est un modèle assez ancien, on y reviendra. Il appartenait à la compagnie Angara Airlines. À l’intérieur, il y avait 43 passagers et 6 membres d’équipage. Le gouverneur de la région, Vasily Orlov, a précisé une chose qui fend le cœur : parmi les passagers se trouvaient cinq enfants. On n’ose imaginer la peine des familles.

Le vol était parti de la ville de Blagovechtchensk, tout près de la frontière avec la Chine, et devait se rendre à Tynda. Ces deux villes se trouvent dans la grande région de l’Amour, un coin assez isolé de la Russie.

Que s’est-il passé exactement ? C’est encore un peu flou, mais les premiers éléments sont troublants. L’avion a tout simplement « disparu des radars », comme on dit. D’après le bureau des transports de la région, les contrôleurs aériens ont perdu le contact avec l’appareil au moment où il s’apprêtait à atterrir. Il tentait sa deuxième approche de l’aéroport de Tynda. On ne sait pas pourquoi la première a échoué. C’est à ce moment précis, si près du but, que la communication a été coupée. Pour toujours.

Après la disparition, les recherches ont bien sûr commencé tout de suite. Malheureusement, elles ont vite confirmé le pire. L’épave de l’avion a été retrouvée à environ 15 kilomètres au sud de l’aéroport de Tynda, en pleine nature. Le ministère russe des Situations d’urgence a même publié une vidéo sur les réseaux sociaux. On y voit de la fumée qui s’élève d’une forêt très dense, et des débris éparpillés un peu partout sur le sol. Une scène de désolation totale. La compagnie aérienne Angara, de son côté, n’a fait aucun commentaire pour le moment.

Ce qui étonne beaucoup de gens, c’est l’âge de l’avion. Cet Antonov An-24 est un appareil à hélices qui a été conçu et fabriqué à l’époque de l’Union soviétique, dans les années 1950. C’est un modèle qui a connu plusieurs accidents ces dernières décennies. Il faut le dire.

Celui qui s’est écrasé jeudi avait été fabriqué il y a presque 50 ans. Ça paraît énorme, n’est-ce pas ? Et pourtant, d’après l’agence de presse russe Tass, son certificat de vol avait été prolongé et il était autorisé à voler jusqu’en 2036. Difficile à comprendre, mais c’est pourtant l’information officielle. Cela soulève forcément des questions sur la sécurité.

Face à ce drame, les choses s’organisent au plus haut niveau de l’État russe. Le président Vladimir Poutine a été informé de l’accident, a confirmé son porte-parole. Une enquête a été immédiatement ouverte pour comprendre les causes de cette catastrophe. C’est le Comité interétatique d’aviation, l’organisme chargé des enquêtes sur les accidents aériens en Russie, qui est aux commandes.

Maintenant, le temps est au deuil pour les familles, mais aussi à la recherche de la vérité. Pourquoi cet avion a-t-il disparu si soudainement ? Était-ce une erreur humaine, un problème technique, ou la météo ? L’enquête devra le déterminer. On espère que des réponses seront trouvées, pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus.