Qui a dit que les jeux étaient réservés aux plus jeunes ? On l’oublie souvent, mais une simple partie de cartes, un jeu de société improvisé ou même quelques mots croisés partagés peuvent faire bien plus que passer le temps. Ils ont ce pouvoir étonnant de faire ressurgir des éclats de rire qu’on croyait perdus, des souvenirs enfouis et parfois, pourquoi pas, une petite larme de joie ou de nostalgie. L’acte de jouer, voyez-vous, est une petite clé qui ouvre des portes secrètes de notre mémoire et de notre cœur.
Dans cet espace un peu à part, loin des tracas du quotidien, on se donne la permission de redevenir un peu plus spontané, plus libre. Les émotions circulent sans qu’on y pense : la joie est communicative, la petite frustration d’un coup manqué nous apprend à sourire de nous-mêmes et le plaisir se partage tout simplement. C’est un moment où l’on se laisse porter, tout bonnement.
Redécouvrir le plaisir d'être simplement là
Pensez à la dernière fois où vous vous êtes vraiment pris au jeu, entouré d’amis ou de votre famille. Au début, on peut ressentir une petite gêne, on n’a plus l’habitude. Et puis, doucement, l’esprit de compétition bon enfant s’installe, les rires fusent et, sans même s’en rendre compte, on se sent profondément heureux. Pour quelque chose d’aussi simple.
En jouant, on redécouvre une chose précieuse : le plaisir d’être vraiment présent. Le téléphone est oublié, les soucis du travail ou les rendez-vous de la semaine sont mis de côté. Il n’y a plus que le moment, les autres joueurs, et nos propres émotions qui s’expriment sans filtre. C’est une véritable bouffée d’air frais pour l’esprit.
Quand les souvenirs refont surface sans crier gare
Le jeu a cette drôle de manie de faire remonter à la surface des choses qu’on pensait oubliées. Au cours d’une partie de mime, par exemple, on peut soudain retrouver le rire franc de son enfance, ce rire qu’on ne reconnaissait plus. Ou bien, lors d’un jeu de questions, réaliser qu’on a toujours eu une petite peur de se tromper devant les autres.
Ce sont des moments de vérité, souvent tendres. On se souvient alors du plaisir de participer juste pour participer, sans forcément chercher à gagner à tout prix. À notre âge adulte, où tout semble devoir avoir un but ou un rendement, redécouvrir que l’« inutile » peut être si essentiel est un véritable cadeau.
Le jeu, un surprenant pansement pour l'âme
Il y a des périodes dans la vie où le cœur n’est pas vraiment à la fête. La fatigue, la tristesse ou le sentiment d’être un peu seul peuvent peser lourd. C’est souvent dans ces moments-là qu’une invitation à une simple soirée jeux peut sembler dérisoire. Et pourtant…
C’est l’histoire vécue par beaucoup : on y va sans grande conviction, et puis, entre quelques défis absurdes et des blagues partagées, on réalise une chose fondamentale : notre capacité à rire n’avait pas disparu. Elle était juste cachée, endormie. Le jeu n’efface pas les problèmes, bien sûr, mais il nous montre que la connexion à la joie est toujours possible. Il suffit parfois d’une petite étincelle pour la ranimer.
Dites-moi comment vous jouez, je vous dirai qui vous êtes
Observer des gens jouer, c’est comme regarder à travers une fenêtre ouverte sur leur personnalité. Le jeu révèle le meilleur de nous-mêmes… et parfois nos petites manies ! Dans une même partie, vous verrez se dessiner les caractères de chacun, de manière flagrante.
Il y a le leader naturel, qui organise et explique les règles ; le grand stratège, silencieux mais redoutable ; le mauvais perdant attachant, qui bougonne avant de rire de lui-même ; ou encore le joueur généreux, qui se réjouit autant de ses victoires que de celles des autres. Impatience, résilience, générosité, peur de l’échec… Tout y passe. Le jeu est un formidable thermomètre de nos émotions, déguisé en simple divertissement.
Et si vous rejouiez une partie ?
On pense parfois, à tort, que devenir adulte, et plus encore en prenant de l’âge, c’est laisser le jeu derrière soi. Mais jouer, ce n’est pas seulement s’amuser avec un plateau et des dés. C’est un état d’esprit. On joue quand on se met à danser spontanément sur une vieille chanson, quand on lance une bonne blague à table, ou quand on invente une histoire pour ses petits-enfants. L’esprit du jeu est partout, dès qu’on s’autorise à ressentir les choses simplement, sans se juger.
Rejouer, c’est finalement se donner la permission d’être soi-même, sans masque et sans pression. Alors, la question se pose : à quand remonte votre dernière vraie partie, faite juste pour le plaisir de jouer ? Offrez-vous ce moment. Car quelque part, dans ce petit coin d’insouciance, se trouve peut-être une partie de vous que vous aviez un peu oubliée… et qui ne demande qu’à être retrouvée.
Selon la source : trustmyscience.com