Une femme meurt pendant 17 minutes au sport et raconte ce qu’elle a vu avant d’être réanimée
Auteur: Simon Kabbaj
Imaginez… Vous êtes à votre séance de sport habituelle, vous vous sentez en pleine forme, et soudain, tout devient noir. C’est l’histoire incroyable de Victoria Thomas, une Britannique qui, à 35 ans, a été déclarée cliniquement morte pendant 17 longues minutes. Mais ce qui rend son histoire encore plus fascinante, c’est ce qu’elle a vu pendant ce moment suspendu entre la vie et la mort. Un témoignage qui nous plonge au cœur d’un des plus grands mystères de l’existence.
Le malaise soudain : 'toute mon énergie a quitté mon corps'
Victoria, une femme très sportive, était en plein milieu d’une séance de musculation quand elle a commencé à se sentir mal. « J’ai senti toute mon énergie quitter mon corps », a-t-elle raconté. « Je me sentais aussi un peu étourdie. » À peine a-t-elle eu le temps de le dire à une amie qui s’entraînait avec elle qu’elle s’est effondrée sur le sol. Son cœur venait de s’arrêter. C’était un arrêt cardiaque, totalement inattendu.
Pendant 17 minutes, de 'l'autre côté' : son récit
Alors que les secours s’acharnaient sur son corps, Victoria a vécu une expérience pour le moins déroutante. « Mon monde est devenu noir, il n’y avait rien », a-t-elle décrit. Mais ensuite, quelque chose d’étrange s’est produit. « Puis, j’ai pris conscience que je regardais mon propre corps d’en haut. Je flottais près du plafond et je me regardais, allongée sur le sol de la salle de sport. » Elle précise bien : « Je n’ai pas vu de lumière blanche, je ne me sentais pas en paix, je ne faisais qu’observer. Je pouvais voir des machines jaunes autour de moi. » Un récit clinique, presque détaché, de sa propre réanimation.
Le retour à la vie : un miracle et un combat qui commence
Après 17 longues minutes, grâce à l’acharnement des secouristes, le cœur de Victoria s’est remis à battre. « Ils n’ont jamais abandonné », a-t-elle dit, pleine de reconnaissance. Après avoir passé trois jours dans le coma, les médecins lui ont implanté un défibrillateur, une sorte de petit appareil qui peut redémarrer son cœur en cas de nouvel arrêt. C’était le début d’un long combat contre une maladie dont elle ignorait encore tout.
Vivre avec un ange gardien électrique
Malgré l’implant, les mois qui ont suivi n’ont pas été de tout repos. Son cœur s’est arrêté plusieurs fois, mais à chaque fois, le défibrillateur l’a ‘choquée’ pour la ramener à la vie. Pourtant, cela ne l’a pas empêchée de continuer à vivre. Fait incroyable, elle a recommencé à jouer au basket (netball) trois semaines seulement après son accident. « C’était un choc à chaque fois qu’il se déclenchait, mais ça me permettait de continuer à vivre ma vie normalement, et j’en étais tellement reconnaissante. »
Un diagnostic enfin posé et une nouvelle épreuve
C’est lorsqu’elle est tombée enceinte en 2021 que les choses se sont à nouveau compliquées. Son cœur, mis à rude épreuve par la grossesse, a commencé à lâcher de plus en plus souvent. C’est finalement à 24 semaines de grossesse que les médecins ont enfin mis un nom sur sa maladie : la maladie de Danon, une maladie génétique rare. Une nouvelle qui a obligé les médecins à provoquer la naissance de son petit garçon, Tommy, par césarienne d’urgence à 30 semaines.
La transplantation, la dernière chance pour survivre
Après la naissance, l’état de Victoria s’est encore aggravé. Un contrôle en 2022 a révélé que son cœur ne fonctionnait plus qu’à 11%, un chiffre qui annonce généralement une fin de vie imminente. « J’ai demandé aux médecins combien de temps il me restait et ils m’ont dit que je n’avais plus que quelques mois », a-t-elle raconté. « C’était terrible. Tout ce à quoi je pouvais penser, c’était Tommy. Je me suis juré de ne pas le laisser. » Et le miracle a eu lieu. En avril 2023, elle a pu bénéficier d’une transplantation cardiaque qui a réussi.
Conclusion : une deuxième chance et un avenir plein d'espoir
Aujourd’hui, Victoria, 41 ans, revit. Elle se prépare même à participer aux Jeux Mondiaux des Transplantés en Allemagne. Et la plus belle des nouvelles, c’est que son petit garçon de trois ans, Tommy, est en parfaite santé et n’a pas hérité de la maladie de sa mère. « J’ai l’impression qu’on m’a donné une deuxième chance dans la vie, et la chance d’être une maman », conclut-elle. « C’est le plus grand cadeau que j’aurais pu demander. » Une histoire qui nous rappelle la fragilité de la vie, mais aussi l’incroyable force de la volonté humaine.
Selon la source : greaterbirminghamchambers.com