C’est une situation qui s’aggrave d’heure en heure. De nouveaux incendies, d’une violence rare, ont éclaté ce vendredi le long de la magnifique côte méditerranéenne de la Turquie. Face à l’ampleur du désastre, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de déclarer deux provinces de l’ouest du pays en zones sinistrées. La situation est particulièrement critique près d’Antalya, une destination très appréciée des vacanciers, où les flammes menacent désormais directement les habitations.
Des scènes de chaos filmées à Antalya
Les images qui nous parviennent sont dignes d’un film catastrophe. La télévision turque a diffusé des scènes absolument terrifiantes de flammes et d’une épaisse fumée noire qui lèchent les immeubles d’habitation à Antalya. On se demande comment c’est possible. L’avancée du feu a été si rapide que des maisons du centre-ville et du quartier voisin d’Aksu ont dû être évacuées en urgence, plongeant les habitants dans l’angoisse et l’incertitude. C’est tout un pan de vie qui part en fumée.
Une lutte acharnée et rendue difficile par le vent
Sur le terrain, c’est une véritable guerre qui est menée contre le feu. Les pompiers se battent sans relâche pour tenter de maîtriser les brasiers. Mais leur travail est incroyablement compliqué par des vents forts qui ne cessent de souffler, attisant les flammes et les propageant à une vitesse folle. La situation est devenue si dangereuse qu’une grande route côtière a dû être fermée à la circulation. Un peu plus loin, dans la ville de Manavgat, de nombreuses maisons sont aussi sous la menace directe du feu.
Quand les habitants viennent prêter main-forte
Ce qui est touchant dans ces moments difficiles, c’est la solidarité. On a vu des habitants, armés de simples tuyaux d’arrosage et de seaux, se précipiter pour aider les pompiers. Un geste simple mais tellement important. Bien sûr, de gros moyens sont aussi déployés : des hélicoptères et des avions bombardiers d’eau survolent les zones en feu, tandis qu’au sol, les canons à eau de la police et les camions-citernes des mairies ont été réquisitionnés pour participer à l’effort collectif. C’est tout un pays qui se mobilise.
Le gouvernement déclare officiellement l'état de catastrophe
Face à l’ampleur des événements, le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a pris la parole. Il a annoncé vendredi que les provinces d’Izmir et de Bilecik étaient désormais considérées comme des « zones de catastrophe affectant la vie publique ». C’est une étape juste avant le niveau d’urgence le plus grave. Pour vous donner une idée de l’ampleur, entre fin juin et fin juillet, les habitants de 120 quartiers ont dû être évacués et plus de 12 000 personnes (policiers, secouristes…) ont été mobilisées pour combattre les incendies.
Un bilan humain et matériel déjà très lourd
Malheureusement, les dégâts sont immenses. Le ministre a indiqué que 311 maisons ont été détruites ou très gravement endommagées par les feux de ce dernier mois. Pour reloger les familles qui ont tout perdu, 85 logements temporaires ont été installés. Mais le bilan le plus terrible est humain. Depuis fin juin, la Turquie a perdu 13 personnes dans ces incendies, dont 10 pompiers qui ont péri jeudi dans un feu à Eskisehir. Une véritable tragédie, causée par des températures bien plus élevées que la normale, des vents violents et une sécheresse terrible.
Selon la source : apnews.com