Attaqué par un requin pendant une sortie en paddle : son ami fait un geste héroïque

Le groupe évoluait au large d’El Cotillo, un spot bien connu de l’île. Le temps d’une pause, alors que l’un des paddleboarders s’arrêtait pour boire un peu d’eau, l’impensable s’est produit. Surgi des profondeurs, un requin s’est jeté sur sa planche. Selon les premières analyses, c’est probablement le foil, cette quille métallique profilée qui permet de « voler » au-dessus de l’eau, qui a attiré le squale, peut-être par curiosité ou par confusion avec une proie habituelle. La morsure à la jambe a été immédiate, violente. La panique s’est installée.

Dans le chaos, alors que tout aurait pu basculer, l’un des amis de la victime a fait preuve d’un sang-froid exceptionnel. On imagine la scène, la peur, les cris. Pourtant, sans vraiment réfléchir, il a empoigné sa pagaie et en a asséné un coup puissant sur le prédateur. Le choc a suffi. Surpris, le requin a lâché prise et s’est éloigné, laissant derrière lui un homme blessé mais vivant. Un geste instinctif, presque désespéré, mais qui s’est avéré décisif.

Le plus dur était passé, mais il fallait encore rejoindre la terre ferme. Escorté par ses compagnons, qui formaient un rempart protecteur autour de lui, l’homme a réussi à nager jusqu’à la plage. La blessure à la jambe, bien que spectaculaire et saignant abondamment, s’est heureusement révélée plus superficielle que redouté. Plus de peur que de mal, en somme, même si le choc psychologique reste. Pris en charge rapidement par les secours, il a été transporté à l’hôpital pour être soigné.

Cet incident, aussi effrayant soit-il, ne doit pas faire oublier une réalité statistique : les attaques de requins aux Canaries sont exceptionnelles. Les biologistes marins le rappellent souvent : le squale n’est pas un « mangeur d’hommes ». Dans la majorité des cas de ce type, il s’agit d’une morsure dite « exploratoire ». Le requin, intrigué par un objet ou un mouvement qu’il ne connaît pas, « goûte » pour identifier sa proie. Réalisant son erreur – un paddleboarder n’a rien d’un phoque –, il abandonne presque toujours.

Selon la source : ma-grande-taille.com