Les États-Unis disent non aux nouvelles règles de santé mondiale : qu’est-ce que ça veut dire pour nous ?
Auteur: Simon Kabbaj
Le 18 juillet 2025, le gouvernement des États-Unis a annoncé une grande nouvelle : il refuse les nouvelles règles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour gérer les futures pandémies. D’un côté, certains applaudissent, disant que c’est pour protéger nos libertés. De l’autre, des experts s’inquiètent et préviennent que cela pourrait nous isoler en cas de nouvelle crise sanitaire. Alors, démêlons un peu tout ça, simplement, pour comprendre ce qui se passe vraiment.
Un nouveau système d'alerte qui inquiète
L’une des plus grandes craintes du gouvernement, c’est un nouveau système d’alerte. Les nouvelles règles proposaient de créer un niveau d’urgence pandémique pour réagir plus vite à un virus. Mais le gouvernement américain y voit un danger : il craint que cela donne à l’OMS le pouvoir d’imposer des choses comme des confinements mondiaux ou des restrictions de voyage. En gros, ils ont peur que des fonctionnaires internationaux, que personne n’a élus, puissent nous dire quoi faire en se basant sur de simples « risques potentiels ».
La réponse des experts : une simple recommandation, pas un ordre
Mais attention, les experts ne voient pas les choses de la même façon. Selon Lawrence Gostin, un spécialiste du droit de la santé, cette règle ne donnait en réalité aucun pouvoir à l’OMS pour forcer un pays à se confiner. C’est un peu comme la météo : on vous prévient qu’une grosse tempête arrive, mais on ne peut pas vous obliger à fermer vos volets. L’OMS ferait des recommandations, et chaque pays resterait libre de choisir comment réagir. Pour les experts, ce n’est pas un outil de contrôle, mais simplement un meilleur système d’alarme pour tout le monde.
La peur d'un contrôle de l'information
Un autre point très sensible, c’est la communication. Le secrétaire à la Santé, Robert F. Kennedy, a déclaré que ces nouvelles règles pourraient mener à de la « propagande » et de la « censure », comme on l’a vu pendant la pandémie de COVID. La crainte, c’est qu’au nom de la santé publique, l’OMS puisse contrôler ce que les médias disent, pour imposer une seule version des faits et faire taire les critiques. On se souvient tous des débats animés pendant la dernière crise, et le gouvernement ne veut pas qu’une organisation décide de ce qui est vrai ou faux.
La protection de nos droits et de notre indépendance
Au fond, l’argument principal du gouvernement est de protéger les États-Unis. Il affirme que coopérer avec d’autres pays ne doit pas se faire au détriment de nos libertés ou de notre Constitution. L’idée est que l’Amérique doit rester souveraine, c’est-à-dire garder le droit de prendre ses propres décisions, surtout en temps de crise. Cependant, des juristes comme Gian Luca Burci, ancien conseiller de l’OMS, rappellent que ces règles sont des outils, pas des ordres. La participation serait volontaire et il n’y aurait aucune pénalité légale si un pays ne les suivait pas. C’est comme si on disait qu’on a peur d’un outil qu’on n’est même pas obligé d’utiliser.
Un processus jugé trop rapide et sans débat
Enfin, le gouvernement a critiqué la façon dont ces règles ont été adoptées, la jugeant « précipitée » et manquant de débat. Il a l’impression que tout s’est fait trop vite, sans que les pays aient le temps d’étudier les conséquences et sans que les citoyens soient consultés. D’un autre côté, des gens comme le Dr Mike Ryan de l’OMS rétorquent que la dernière pandémie a montré qu’il y avait urgence. Il a dit : « Nous ne pouvons pas nous permettre de passer cinq ans de plus à débattre de la façon de se coordonner en cas de crise ». On est donc face à un dilemme : faut-il prendre le temps de débattre, ou agir vite pour être prêt ?
Conclusion : Une question de confiance et de coopération
Selon la source : reuters.com