Père de 31 ans atteint d’un cancer de l’intestin : ce symptôme sans douleur aurait dû l’alerter
Auteur: Mathieu Gagnon
À 31 ans, on a la vie devant soi. On pense à sa carrière, à voir grandir ses enfants… certainement pas au cancer. C’est pourtant ce qui est arrivé à Chris Kirt, un jeune père de trois enfants. Son histoire est un avertissement pour nous tous. Pendant des mois, il a ignoré des signes qui lui semblaient sans importance, jusqu’à ce que le diagnostic tombe : cancer de l’intestin. Aujourd’hui, il est en rémission, mais il a une mission : raconter son histoire pour que personne d’autre ne fasse la même erreur. Il nous alerte sur un symptôme particulièrement trompeur, car il ne fait pas mal.
Les premiers signes que l'on a tendance à ignorer
Tout a commencé en août 2024. Chris a remarqué des changements : des selles irrégulières, des crampes au ventre, des envies pressantes d’aller aux toilettes… Des désagréments que l’on met facilement sur le compte du stress ou d’un repas un peu trop riche, n’est-ce pas ? C’est exactement ce qu’il s’est dit. Comme beaucoup de jeunes, il a pensé que ça passerait. On se croit invincible à cet âge-là. Malheureusement, c’est ce qui arrive souvent avec ce type de cancer. On repousse la visite chez le médecin, et pendant ce temps, la maladie s’installe sans faire de bruit. Il faut dire que certains experts alertent aussi sur le rôle de certaines boissons sucrées, qui pourraient multiplier les risques.
Le symptôme clé : du sang, mais aucune douleur
Voici le point le plus important, celui que Chris veut que tout le monde retienne. Il l’a expliqué sur le réseau social TikTok : « Le seul vrai signal d’alarme, c’était que je n’avais absolument aucune douleur quand j’allais à la selle et qu’il y avait du sang ». C’est là toute la différence. Quand on a mal et qu’on saigne, c’est souvent dû à des problèmes moins graves, comme des fissures. Mais des saignements sans aucune douleur, c’est autre chose. Le sang est aussi souvent plus foncé, d’un rouge sombre, car il vient de plus haut dans l’intestin. C’est un signe que peu de gens connaissent, et c’est pourtant un marqueur de gravité. C’est ce qui retarde souvent le diagnostic.
Une maladie de plus en plus fréquente chez les jeunes
On pourrait croire que le cancer de l’intestin est une maladie de personnes âgées. C’est de moins en moins vrai. Les chiffres venant d’Angleterre sont assez parlants : on y compte environ 44 100 nouveaux cas chaque année, ce qui en fait le troisième cancer le plus fréquent. Le plus inquiétant, c’est que le nombre de cas explose chez les adultes de moins de 50 ans, alors qu’il se stabilise chez les plus âgés. Les médecins s’interrogent sur cette progression mystérieuse chez des gens jeunes et en apparence en bonne santé. Une organisation comme Cancer Research UK estime pourtant que plus de la moitié de ces cancers pourraient être évités, si seulement on faisait plus de prévention et de dépistage chez les jeunes.
Le parcours du combattant pour obtenir un diagnostic
Même en ayant compris que quelque chose n’allait pas, Chris a dû se battre. Les délais pour obtenir une coloscopie (l’examen qui permet de voir l’intérieur de l’intestin) dans le système de santé public étaient très longs. Heureusement pour lui, il avait souscrit une assurance santé privée quelques années plus tôt. C’est ce qui lui a permis d’accélérer les choses. La coloscopie a révélé ce qu’il a décrit avec ses propres mots comme « une grosse boule de morve géante sur le côté de mon côlon ». C’était un cancer de stade 2. Il a dû subir une lourde opération où on lui a retiré un tiers de l’intestin. Quelques mois de plus, et l’issue aurait pu être bien plus tragique. Son histoire montre à quel point il est crucial d’agir vite.
Conclusion : Sa nouvelle mission, sensibiliser les autres
Cette épreuve a changé Chris. Aujourd’hui, il utilise son énergie pour aider les autres. « Sans aucun doute, le plus grand changement a été d’apprendre à défendre ma propre santé et à utiliser ma voix pour aider les autres », confie-t-il. Son nouveau combat est de faire en sorte que l’âge du dépistage systématique, qui est de 50 ans en Angleterre, soit abaissé. Pour lui, c’est beaucoup trop tard vu l’augmentation des cas chez les jeunes. Il veut briser les tabous et que tout le monde entende son message, un message simple et vital : « On n’est jamais trop jeune pour avoir un cancer de l’intestin ».
Selon la source : pleinevie.fr