60 ans après la mort de Marilyn Monroe, le médecin légiste brise enfin le silence
Auteur: Simon Kabbaj
Son nom est une légende. Marilyn Monroe. L’incarnation du glamour, de la beauté et du talent des années 50. Mais plus de 60 ans après sa mort tragique, l’homme qui a pratiqué son autopsie sort du silence avec une affirmation qui pourrait tout changer. Thomas Noguchi, aujourd’hui âgé de 98 ans, n’est plus si sûr qu’elle se soit suicidée. Et il nous raconte le moment précis où un « signal d’alarme » a retenti dans sa tête.
Le jeune légiste et l'icône mondiale
En août 1962, Thomas Noguchi est l’un des plus jeunes médecins légistes de Los Angeles. C’est à lui qu’on confie la tâche la plus médiatisée qui soit : réaliser l’autopsie de Marilyn Monroe, retrouvée morte à seulement 36 ans. L’actrice est au sommet de sa gloire, à peine deux mois après avoir chanté son fameux « Happy Birthday » au président Kennedy. La pression sur les épaules du jeune légiste est immense.
La scène de la mort : une overdose évidente ?
Quand Noguchi lit le premier rapport d’enquête, tout semble clair. Marilyn a été retrouvée nue, face contre terre sur son lit, une main sur le téléphone. À côté d’elle, de nombreux flacons de pilules sont éparpillés, dont une bouteille vide de somnifères et une autre de sédatifs puissants. La conclusion semble s’imposer d’elle-même : un suicide par overdose. Mais le travail du légiste ne fait que commencer.
L'autopsie révèle une première surprise
Noguchi examine d’abord le corps à la recherche de marques d’injection, mais il n’en trouve aucune. Il pratique ensuite l’incision pour regarder à l’intérieur de son estomac. Et là, première surprise, et de taille : il n’y a aucune trace visuelle de pilule. Comment une personne peut-elle avaler des dizaines de cachets sans qu’il n’en reste le moindre résidu ? C’est le premier élément qui ne colle pas.
Le rapport toxicologique : la confirmation qui sème le doute
Perplexe, Noguchi prélève des échantillons de sang, d’urine, et de plusieurs organes pour les envoyer au laboratoire de toxicologie. Les résultats arrivent et confirment la présence de doses mortelles de médicaments dans son sang. L’affaire semble bouclée. Mais c’est la décision du chef toxicologue, Raymond Abernathy, qui va tout faire basculer. Satisfait des résultats sanguins, il décide qu’il est inutile de faire d’autres tests sur les organes ou le contenu de l’estomac.
Le 'signal d'alarme' : des preuves détruites ?
C’est à ce moment-là que les « signaux d’alarme » se déclenchent dans la tête de Noguchi. Ne pas faire ces tests supplémentaires, c’est laisser trop de questions sans réponse. Mais le pire est à venir. Quand il veut récupérer les échantillons pour les faire analyser lui-même, il est trop tard. Le toxicologue a détruit les organes et le contenu de l’estomac une fois le rapport officiel publié. Sans ces preuves, impossible d’écarter la possibilité qu’elle soit morte d’une injection plutôt qu’en avalant des pilules.
Un suicide officiel, des questions sans réponse
Malgré les doutes de Noguchi, son supérieur, le coroner en chef, annonce publiquement que Marilyn Monroe s’est suicidée. Que pouvait faire le jeune légiste ? Il ne pouvait pas défier ses patrons. Il a alors commencé à se demander s’il n’avait pas été impliqué, malgré lui, dans une opération visant à couvrir un possible meurtre, en pleine période de rumeurs sur sa liaison avec le président Kennedy.
Conclusion : 60 ans plus tard, le doute persiste
Selon la source : boredpanda.com