La chine a trouvé quelque chose dans la poussière de lune qui ne devrait pas y être
Auteur: Mathieu Gagnon
Ce n’est pas juste un détail pour scientifiques. Cette découverte, c’est la première fois qu’on confirme la présence de graphène naturel sur la Lune, et ça remet en question pas mal de choses qu’on pensait savoir sur la naissance de notre satellite et sur la manière dont on pourrait, un jour, s’y installer.
Pourquoi un peu de carbone sur la lune est si important
Mais cette belle histoire a commencé à se fissurer en 2020. Un satellite japonais, Kaguya, a détecté des fuites de carbone un peu partout à la surface de la Lune. La présence de carbone, ce n’est pas anodin. Ça change la chimie des roches volcaniques et ça pourrait même servir de carburant. Confirmer sa présence, c’est donc revoir à la fois les livres d’histoire de la Lune et les plans des futures missions.
Pensez-y : les ingénieurs prévoyaient de jeter le carbone trouvé sur la Lune. Maintenant, ce déchet pourrait devenir une ressource précieuse pour fabriquer du plastique ou même des gaz pour la survie des astronautes.
La surprise dans un grain de poussière de Chang'e-5
En regardant de très, très près avec des microscopes surpuissants, ils ont confirmé voir des empilements de deux à sept fines couches, espacées d’environ 0,35 nanomètre. C’est exactement comme le graphite qu’on trouve sur Terre. Juste à côté de ces couches, il y avait de minuscules particules de fer. C’est un indice crucial : le fer aurait agi comme un catalyseur, un peu comme un petit assistant, pour aider le carbone à s’assembler lors de brefs coups de chaud.
Comment ce graphène a-t-il pu se former ?
Les scientifiques pensent que le carbone, transporté par ce vent solaire, s’est collé à la poussière chaude et riche en fer. Petit à petit, couche par couche, le graphène s’est formé. Les anciennes éruptions volcaniques dans la région auraient pu maintenir le sol chaud assez longtemps pour aider à créer des couches plus épaisses. C’est un peu comme si la Lune fabriquait elle-même son propre matériau high-tech, simplement en se faisant dorer au soleil cosmique.
Repenser la naissance de la lune
Trouver du graphène, surtout dans des roches volcaniques jeunes, affaiblit cette idée. Ça veut dire que soit du carbone a survécu à cette naissance de feu, soit il s’est accumulé bien après. D’autres théories pourraient maintenant revenir sur le devant de la scène. L’une d’elles imagine que la Lune s’est formée plus lentement, en agrégeant de la poussière qui aurait naturellement piégé du carbone.
Pour les auteurs de l’étude, cela suggère que la Lune pourrait encore aujourd’hui être en train de capturer du carbone. C’est une idée assez folle qui pourrait changer notre vision de sa composition et de son histoire.
Conclusion : quelles conséquences pour l'avenir ?
On pourrait l’utiliser pour renforcer les boucliers anti-radiations, fabriquer des super-batteries ou filtrer l’eau dans les premières bases lunaires. Comme il est associé au fer, on pourrait imaginer des systèmes pour le séparer magnétiquement. Cela éviterait d’avoir à transporter du matériel fragile et coûteux depuis la Terre.
En fin de compte, ce petit grain de poussière nous rappelle une chose : l’espace a encore tellement de secrets à nous révéler. Chaque nouvelle mission, chaque échantillon, peut redessiner ce que nous pensions savoir. Et cette fois, il semble que la Lune soit bien plus riche et complexe qu’on ne l’avait jamais imaginé.
Selon la source : earth.com