On le sait, le sucre est partout, et en abuser n’est bon pour personne. Pourtant, l’idée d’y renoncer semble souvent insurmontable, un Everest diététique. Alors que se passe-t-il vraiment dans notre corps et notre tête quand on tente l’expérience ? Un médecin, le Dr Eric Berg, s’est penché sur la question, détaillant les étapes d’un sevrage qui fascine autant qu’il effraie.
Les premiers jours : le corps en état de manque
Inutile de se voiler la face : les débuts sont rudes. Le corps, habitué à sa dose de dopamine libérée par le sucre, réclame son dû. S’ensuivent des fringales intenses, une irritabilité palpable, parfois même des maux de tête et une fatigue tenace. Cette phase de sevrage, qu’une simulation du média GrowFit Health qualifie de « détoxification », est le signe que l’organisme s’ajuste. C’est un cap difficile à passer, mais nécessaire.
Quand la machine énergétique se réinitialise
Une fois la tempête passée, la première récompense se manifeste : un regain d’énergie. Selon le Dr Berg, le corps, privé de son carburant facile (le sucre), va puiser dans ses réserves de graisse pour fonctionner. Ce changement de métabolisme permet non seulement de tenir plus longtemps entre les repas sans ressentir la faim, mais il offre aussi une énergie plus stable, sans les pics et les chutes brutales liés à la glycémie.
Un brouillard mental qui se dissipe
Au-delà du physique, c’est le mental qui semble en profiter. Le Dr Berg affirme que l’arrêt du sucre améliore considérablement la concentration et la clarté d’esprit. Fini, le fameux « brouillard cérébral » de l’après-midi. Pour les personnes sujettes à l’anxiété ou à des baisses de moral, les effets pourraient être encore plus marqués, avec une humeur générale qui tend à se stabiliser et à s’améliorer.
Un effet visible sur la peau et l'inflammation
Les bénéfices se liraient aussi directement sur le corps. Le médecin évoque une nette réduction de l’inflammation générale, ce qui se traduit par moins de douleurs diffuses. L’aspect de la peau serait également transformé : plus nette, plus lumineuse. Ce n’est pas une surprise, le lien entre une consommation excessive de sucre et l’apparition de problèmes cutanés, comme l’acné, étant de plus en plus documenté par les dermatologues.
Tout n'est pas à jeter : le cas des "sucres libres"
Il faut toutefois raison garder. Les experts ne parlent pas d’éradiquer tous les sucres de notre alimentation, mais bien les « sucres libres ». Ce sont ces sucres ajoutés par les industriels dans les sodas, les plats préparés, les gâteaux ou même les sauces. Le sucre naturellement présent dans un fruit entier, par exemple, n’a pas le même impact, car il est accompagné de fibres qui ralentissent son absorption.
y aller pas à pas, et bien accompagné
Se lancer dans un tel changement ne s’improvise pas. Plutôt que de tout couper brutalement — le fameux « cold turkey » —, une approche progressive est souvent plus tenable et moins violente pour l’organisme. Le plus important reste de s’assurer que son régime alimentaire demeure équilibré et riche en nutriments essentiels. Avant toute décision radicale, un avis médical ou les conseils d’un nutritionniste restent la meilleure boussole.
Selon la source : ladbible.com