Dans nos assiettes, elle a presque détrôné le traditionnel steak-frites. La volaille, perçue comme l’alternative saine par excellence, se décline à l’infini. Pourtant, cette image de viande légère et sans danger commence à se fissurer. Une étude scientifique récente jette une ombre sur ce tableau idyllique, suggérant un lien potentiel avec certains types de cancer.
Une popularité qui ne se dément pas
En France, la tendance est claire. Alors que la viande rouge recule, la volaille s’envole, avec près de 29 kilos consommés par an et par habitant en 2022. Moins grasse, plus digeste, alliée des régimes et des sportifs… Ses atouts semblent évidents. On la choisit les yeux fermés, convaincus de faire le bon choix pour notre santé. Mais derrière ce plébiscite, la science vient apporter une nuance de taille.
Le pavé dans la mare : que dit vraiment l'étude ?
La cuisson à haute température, comme au barbecue ou à la poêle bien saisie, générerait des composés chimiques, les amines hétérocycliques (AHC), dont le potentiel cancérigène est de plus en plus documenté. En somme, ce bon petit goût de grillé pourrait avoir un coût caché.
L'élevage industriel, l'autre facteur de risque ?
Au-delà de la cuisson, c’est aussi le mode de production qui est dans le viseur. Dans les élevages intensifs, l’usage d’antibiotiques et la présence de résidus chimiques dans l’alimentation des animaux posent question. Les effets à long terme de ce cocktail sur notre organisme demeurent une zone d’ombre pour la recherche, ajoutant une couche de méfiance supplémentaire.
Faut-il dire adieu au poulet du dimanche ?
Pas si vite. L’idée n’est pas de bannir la volaille de nos menus, mais de revoir nos habitudes. La clé, comme souvent en nutrition, se trouve dans la nuance. Privilégier des volailles issues de filières de qualité (Label Rouge, bio), où les conditions d’élevage et l’alimentation sont contrôlées, est une première étape de bon sens. Pensez aussi à diversifier vos sources de protéines : lentilles, pois chiches, œufs, poissons gras… L’éventail des possibles est large. Le mantra « moins mais mieux » n’a jamais été aussi pertinent.
En cuisine, la douceur est de mise
Évitez donc les fritures et les barbecues où la viande finit carbonisée. Ce sont précisément ces parties noircies qui concentrent les composés indésirables. Une astuce simple ? Faites mariner votre volaille. Un mélange d’huile d’olive, de citron, d’ail et d’herbes peut réduire la formation de ces toxines de près de 90 %. Enfin, retirez la peau avant de consommer : bien que savoureuse, elle agit comme une éponge.
consommer en conscience, pas dans la crainte
Selon la source : passeportsante.net