Elles colorent nos verres d’eau et promettent une hydratation gourmande sans sucre ni calories. Devenues le nouveau geste santé à la mode, particulièrement depuis l’été 2024, ces pastilles à dissoudre cachent pourtant une composition bien moins innocente qu’il n’y paraît. Derrière le marketing bien huilé, la réalité est souvent plus chimique que naturelle.
Le nouveau geste "santé" qui interroge
Le raisonnement de départ est simple : on cherche à boire plus, mais l’eau plate, à la longue, peut lasser. C’est là que ces pastilles entrent en scène, avec leurs promesses de saveurs fruitées et leur emballage pratique. Présentées comme une alternative maline aux sodas et autres boissons sucrées, elles ont rapidement conquis les rayons et les habitudes de nombreux consommateurs soucieux de leur ligne ou de leur santé. Mais derrière cette solution en apparence parfaite se cache une réalité plus complexe.
Un cocktail d'additifs dans un si petit format
Car si l’on prend la peine de décrypter l’étiquette, le tableau s’assombrit vite. Une seule de ces minuscules pastilles peut en réalité concentrer un mélange de sept à huit additifs différents. Édulcorants de synthèse comme l’acésulfame-K ou le sucralose, arômes artificiels, colorants pour donner une teinte alléchante, acidifiants, anti-agglomérants… La liste est souvent longue, bien loin de l’image saine et naturelle que les marques tentent de véhiculer.
Des édulcorants sous haute surveillance
Le principal point de friction concerne justement ces fameux édulcorants. Soupçonnés de perturber notre précieux microbiote intestinal, certains sont également dans le viseur de la recherche pour leur lien potentiel avec un risque accru de maladies métaboliques, voire de certains cancers. Une récente enquête de *60 Millions de Consommateurs* a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme sur ces substances. Le problème ? Les effets d’une consommation quotidienne, sur le long terme, restent encore mal connus. Dans le doute, la prudence semble de mise.
Le flou marketing des "arômes naturels"
Autre écueil, et non des moindres : le marketing. Les emballages rivalisent de mentions rassurantes : « sans sucre », « source de vitamines », « arômes naturels ». Sauf que l’expression « arôme naturel » est souvent trompeuse. Elle ne garantit en rien l’absence de processus de transformation chimique parfois complexes pour extraire et concentrer les saveurs. Quant aux vitamines ajoutées, leur réelle assimilation par l’organisme, ou biodisponibilité, est rarement prouvée. Un argument santé qui s’avère parfois n’être qu’une coquille vide.
Quelles alternatives pour une hydratation saine ?
Alors, comment faire pour varier les plaisirs sans tomber dans le piège des produits ultra-transformés ? Les solutions les plus simples sont souvent les meilleures. Quelques rondelles de citron ou de concombre, des feuilles de menthe fraîche, des fruits rouges infusés dans une carafe… Les possibilités sont infinies et, pour le coup, 100 % naturelles. Un thé glacé maison, sans sucre, ou une eau de fruits préparée le matin pour la journée sont d’excellentes alternatives, à la fois saines et économiques.
le bon sens comme meilleur allié
Au fond, ces pastilles ne sont que le symptôme d’une tendance plus large : la quête de solutions rapides qui nous dispensent de l’essentiel. Si elles peuvent dépanner occasionnellement, elles ne sauraient remplacer le geste simple d’une hydratation véritablement saine. Face aux sirènes du marketing, un peu de bon sens et un coup d’œil curieux à la liste des ingrédients restent nos meilleurs gardes-fous.
Selon la source : passeportsante.net