Une femme meurt après avoir mangé un sandwich au brocoli « toxique », 17 autres hospitalisés
Auteur: Simon Kabbaj
Un geste simple, manger un sandwich acheté à un camion-restaurant. Mais ce geste anodin a viré au cauchemar en Italie. Une femme de 45 ans est décédée la semaine dernière, devenant la deuxième victime d’une terrible intoxication alimentaire qui a déjà envoyé 17 autres personnes à l’hôpital. Au cœur du drame : un sandwich, et un ingrédient que les autorités suspectent d’être contaminé par une toxine mortelle.
Deux morts, un même sandwich
La dernière victime s’appelle Tamara D’Acunto. Elle avait 45 ans. Le mercredi 6 août, elle est décédée après avoir mangé un sandwich acheté à un food truck en Calabre. Selon l’agence de presse italienne ANSA, il contenait de la saucisse et des fanes de navet. Son décès fait tragiquement écho à celui de Luigi Di Sarno, 52 ans, mort quelques jours plus tôt à Naples après avoir mangé un sandwich similaire, contenant de la saucisse et du brocoli. Le point commun ? Le même camion-restaurant, qui a depuis été saisi par la police. Le produit suspecté par les enquêteurs serait du brocoli conservé dans l’huile.
Le botulisme : un ennemi redoutable
Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les médecins suspectent une maladie très grave et heureusement rare : le botulisme. C’est une intoxication causée par une toxine produite par la bactérie Clostridium botulinum. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains, cette toxine s’attaque au système nerveux, pouvant provoquer des difficultés respiratoires, une paralysie des muscles et, dans les cas les plus graves, la mort. C’est l’une des substances les plus toxiques connues de l’homme.
L'enquête s'élargit : 10 personnes suspectées
L’affaire est prise très au sérieux par la justice italienne. Actuellement, dix personnes sont sous le coup d’une enquête. Cela inclut non seulement les vendeurs du camion-restaurant, mais aussi plusieurs médecins qui ont traité les victimes avant leur mort, ainsi que les responsables des entreprises qui ont fabriqué les produits contaminés. Un procureur a même avancé une hypothèse : le vendeur n’aurait utilisé qu’« un seul ustensile de cuisine pour manipuler la nourriture », ce qui expliquerait la contamination croisée.
La défense du vendeur : 'il est dévasté'
De son côté, le vendeur du camion-restaurant, par la voix de son avocat, se dit « dévasté » par ce qui est arrivé. Il clame son innocence et affirme que les produits étaient « conservés au réfrigérateur et ouverts au moment de la vente ». Selon lui, le problème ne vient pas de son hygiène. « Il est convaincu que la contamination était déjà dans les produits » qu’il a achetés.
La course contre la montre pour trouver l'antidote
Face à l’urgence, avec 17 personnes hospitalisées dont cinq en soins intensifs, les autorités sanitaires ont dû agir très vite pour obtenir l’antidote. Ce sérum anti-botulique est extrêmement rare et contrôlé par le ministère de la Santé. La situation est devenue si critique qu’un avion de la région a même dû décoller en urgence pour aller chercher des doses supplémentaires à Rome, où le ministère avait centralisé des flacons pour faciliter la distribution.
Conclusion : le danger des conserves maison
Selon la source : unilad.com