On les croit sains, pratiques, parfois même indispensables à un régime équilibré. Pourtant, derrière l’image d’Épinal du yaourt, se cache une réalité bien moins reluisante que ne le laissent penser les emballages colorés. Une récente enquête de *60 Millions de Consommateurs* met en lumière les dérives de deux stars des rayons frais, nous invitant à revoir nos certitudes et, surtout, à mieux décrypter les étiquettes.
Un pilier, parfois fragile, de l'alimentation française
Il suffit de jeter un œil dans les frigos français : le yaourt y est roi. Présent dans neuf foyers sur dix, il s’est imposé comme un incontournable, de l’en-cas rapide au dessert familial. On lui prête toutes les vertus : riche en calcium, bon pour notre flore intestinale grâce à ses ferments, et allié de notre ligne. C’est sur cette réputation solide que surfent les industriels. Mais est-elle toujours justifiée ?
Le mirage du 0 % : quand l'allégé pèse lourd en additifs
Le premier sur le banc des accusés : le yaourt allégé en matières grasses. Vendu comme la solution miracle pour garder la ligne, le fameux 0 % est souvent un leurre. Pour compenser la perte de texture et de goût due à l’absence de gras, les fabricants ont recours à un véritable cocktail d’additifs : épaississants pour la consistance, arômes artificiels pour le parfum, et surtout, édulcorants pour le sucre.
Ces derniers, comme l’aspartame ou le sucralose, sont de plus en plus dans le viseur de la communauté scientifique. On les soupçonne d’altérer notre précieux microbiote intestinal, voire de jouer un rôle dans certains troubles métaboliques ou d’augmenter le risque de cancer sur le long terme. Finalement, on troque une matière grasse naturelle contre un assemblage chimique dont les effets restent incertains.
Le yaourt aux fruits, un faux-ami terriblement sucré
L’autre grand piège se referme avec les yaourts aux fruits. Leur image, saine et naturelle, est pourtant trompeuse. D’après les analyses, un simple pot peut contenir l’équivalent de trois à cinq morceaux de sucre. Une bombe glucidique qui provient rarement des fruits eux-mêmes, mais plutôt d’un mélange de sucre ajouté, de sirops et de purées concentrées.
Le résultat ? Un produit qui n’a plus grand-chose à voir avec le fruit frais dont il s’inspire, les fibres et les vitamines ayant largement disparu au cours du processus. On pense manger sain, on consomme en réalité une confiserie déguisée, qui, consommée régulièrement, ouvre la voie au surpoids et au diabète de type 2.
Derrière le marketing, le risque sanitaire
Le vrai problème, au fond, c’est la confusion entretenue par un marketing très efficace. On nous vend de la légèreté qui cache des produits ultra-transformés, et des fruits qui ne sont que des arômes sucrés. Cette désinformation n’est pas sans conséquence. En pensant bien faire, de nombreux consommateurs se détournent de produits plus simples et plus sains.
À long terme, cette alimentation basée sur des illusions publicitaires pourrait avoir un coût sanitaire non négligeable, en contribuant à l’augmentation des maladies cardiovasculaires et des déséquilibres métaboliques. Une simple lecture des ingrédients suffit souvent à faire tomber le masque.
le retour au bon sens passe par l'étiquette
Alors, que mettre dans son caddie ? La solution, bien souvent, réside dans la simplicité. Un yaourt nature, si possible au lait entier (dont les graisses sont plus rassasiantes et naturelles), reste la base la plus saine. Libre à chacun de l’agrémenter ensuite avec ce qu’il aime : des fruits frais de saison, une cuillère de miel, quelques amandes ou des flocons d’avoine.
L’idée n’est pas de diaboliser, mais de consommer en connaissance de cause. En somme, faire un pas de côté face aux sirènes du marketing pour revenir à l’essentiel. Et cet essentiel, il est toujours écrit, en tout petit, au dos de l’emballage.
Selon la source : passeportsante.net