Les 3 figures les plus consanguines de l’histoire et leurs terribles conséquences
Auteur: Simon Kabbaj
Garder le pouvoir et la richesse « en famille ». C’était l’obsession de nombreuses dynasties royales à travers l’histoire. Mais cette obsession a eu un prix terrible, un prix payé par leurs propres enfants. En voulant à tout prix éviter de se mélanger avec le « commun des mortels », ces familles ont pratiqué la consanguinité à un niveau extrême. Aujourd’hui, on vous raconte l’histoire de trois des personnes les plus consanguines de l’histoire, un pharaon égyptien, un empereur autrichien et un roi espagnol, et les conséquences choquantes que cela a eu sur leur santé.
Charles II d'Espagne : le roi au corps brisé
On commence avec Charles II, roi d’Espagne, né en 1661. Il est l’exemple le plus tristement célèbre des ravages de la consanguinité. Il faisait partie de la dynastie des Habsbourg, une famille où les mariages entre proches étaient la norme. Pour vous donner une idée, ses parents étaient oncle et nièce. Sa grand-mère était aussi sa tante… Les réunions de famille devaient être compliquées. À cause de cela, il a hérité d’une accumulation de problèmes génétiques.
Ferdinand Ier d'Autriche : un empereur au corps fragile
Ensuite, il y a Ferdinand Ier, empereur d’Autriche, né en 1793. Lui aussi est issu d’une longue lignée de mariages consanguins. Ses parents étaient cousins germains, et tous leurs grands-parents étaient aussi des cousins. Il a lui-même épousé une de ses lointaines cousines. Cette accumulation de gènes similaires a eu de lourdes conséquences sur sa santé physique et mentale.
Toutânkhamon : le pharaon aux pieds bots
Et même dans l’Égypte ancienne, le problème était le même. Le célèbre pharaon Toutânkhamon, né vers 1341 avant notre ère, serait le fils d’Akhenaton, un pharaon qui avait épousé l’une de ses propres sœurs. Suivant la tradition familiale, Toutânkhamon a lui aussi épousé sa propre demi-sœur. Le couple n’a jamais réussi à avoir d’enfant viable ; deux fœtus mort-nés ont été retrouvés dans sa tombe. Les analyses de son squelette ont révélé de nombreux problèmes de santé.
Conséquence n°1 : La scoliose
C’est l’un des problèmes dont souffrait Toutânkhamon. On pense qu’il est né avec une scoliose, une déformation de la colonne vertébrale. Mais ce n’était pas tout. Le jeune roi, mort à seulement 19 ans, avait aussi un pied bot, une fente palatine (un trou dans le palais), et une maladie dégénérative qui lui rongeait les os du pied gauche. Il devait probablement marcher avec une canne.
Conséquence n°2 : L'hydrocéphalie
Ferdinand Ier d’Autriche, lui, est né avec une hydrocéphalie. C’est une accumulation de liquide dans le cerveau, ce qui lui a donné une tête particulièrement grosse. À cause de la consanguinité, il avait aussi des difficultés à parler et était sujet à de fréquentes crises d’épilepsie. Malgré tous ces problèmes, il a vécu jusqu’à l’âge respectable de 82 ans.
Conséquence n°3 : L'épilepsie et la 'mâchoire des Habsbourg'
L’épilepsie a aussi touché Charles II d’Espagne. Mais son problème le plus visible était sa mâchoire inférieure proéminente, un trait si courant dans sa famille qu’on l’appelle aujourd’hui la « mâchoire des Habsbourg ». Il souffrait aussi de retards de développement et de nombreux autres problèmes de santé. L’autopsie réalisée après sa mort à seulement 38 ans aurait révélé un cœur « de la taille d’un grain de poivre » et un testicule noirci.
Conclusion : la fin d'une dynastie, une leçon pour l'histoire
Selon la source : unilad.com