La rentrée arrive : cette activité simple pourrait booster les résultats scolaires de votre enfant
Auteur: Adam David
À l’heure où les agendas des enfants débordent de cours de soutien et d’activités sportives, on en oublierait presque l’essentiel. Pourtant, la clé d’une année scolaire réussie pourrait bien se cacher là où on l’attend le moins : au fond d’une boîte de peinture ou au bout d’un archet de violon. Une neuroscientifique de renom affirme que seulement vingt minutes d’art par jour pourraient transformer en profondeur les capacités d’apprentissage d’un enfant.
L'art, ce grand oublié des emplois du temps
Soyons honnêtes. Entre le judo du mardi, le foot du mercredi et le solfège du vendredi, la pratique artistique est souvent perçue comme un bonus, un simple loisir. Une perception que Susan Magsamen, chercheuse à la faculté de médecine de l’université John Hopkins, s’attache à déconstruire dans son ouvrage Your brain on art. Pour elle, l’art n’est pas un simple passe-temps. C’est un véritable moteur de développement cognitif, un levier puissant mais largement sous-estimé.
Dans le cerveau de l'enfant : comment ça marche ?
Mais alors, comment un simple coup de pinceau peut-il influencer les résultats en maths ? Tout se passe au niveau des connexions neuronales. Susan Magsamen, qui a fondé le Laboratoire des Arts et du Cerveau, explique que ces activités stimulent ce qu’elle appelle le « câblage cérébral ». En clair, dessiner, chanter ou modeler renforce les circuits du cortex préfrontal, une zone cruciale pour la mémoire, la concentration et la résolution de problèmes.
« Les enfants qui utilisent les arts résolvent mieux les problèmes », insiste-t-elle. Ces activités ne sont pas juste récréatives ; elles sculptent littéralement le cerveau pour le rendre plus agile et plus performant face aux défis de l’apprentissage scolaire.
Vingt minutes par jour : une prescription simple et efficace
La bonne nouvelle, c’est que l’approche n’a rien d’élitiste ni de chronophage. Inutile de viser le conservatoire ou les Beaux-Arts. La régularité prime sur l’intensité. « Pour commencer, intégrez à la routine de votre enfant 20 minutes d’expérience artistique par jour, qu’il soit spectateur ou observateur », conseille la chercheuse.
Qu’il s’agisse d’observer les détails d’une sculpture au musée du coin, de modeler de l’argile sur la table de la cuisine ou simplement d’écouter attentivement un morceau de musique en famille, l’important est de créer un rituel. Un moment sanctuarisé pour nourrir le cerveau autrement.
Au-delà des notes : discipline, confiance et ambition
Les bénéfices, en réalité, dépassent largement le cadre du bulletin de notes. Comme le relaient plusieurs publications, de Parents à Parole de maman, les enfants initiés à l’art développent des compétences transversales. Ils apprennent la rigueur, la patience, et gagnent une aisance à s’exprimer qui rejaillit sur toutes les autres matières. Un enfant qui s’exprime mieux se sent plus confiant, participe davantage, et s’investit plus volontiers.
On observe même, chez ces enfants, une plus grande capacité à se projeter. Leurs projets d’avenir sont souvent plus structurés, plus réalistes, portés par une motivation qui semble mieux ancrée. L’art leur apprend, sans en avoir l’air, à construire.
l'art, plus qu'une matière, un outil pour apprendre
Finalement, l’art ne serait pas une matière de plus à caser dans un emploi du temps surchargé, mais bien un fondement. Une pratique qui ne se contente pas d’égayer le quotidien, mais qui donne à l’enfant les outils neuronaux et émotionnels pour aborder sa scolarité avec plus de sérénité et d’efficacité. Et si, plutôt qu’une distraction, c’était la discipline qui apprenait aux enfants à apprendre ? La question mérite d’être posée à la veille de la rentrée.
Selon la source : aufeminin.com