Attention voyageurs : ce virus transmis par les moustiques s’étend à de nouvelles régions du monde
Auteur: Mathieu Gagnon
Vous avez peut-être prévu un voyage, ou vous entendez simplement des nouvelles un peu inquiétantes. Il est important de comprendre ce qui se passe. Les autorités sanitaires des États-Unis, le Centre pour le Contrôle des Maladies (CDC), ont récemment publié de nouvelles alertes concernant un virus au nom un peu compliqué : le chikungunya. Ce n’est pas un nouveau virus, mais il continue de se propager dans de nouvelles zones, ce qui a poussé les experts à renouveler leurs mises en garde le 15 août. Il est donc temps de faire le point, simplement, pour savoir de quoi il s’agit et comment rester serein.
Le chikungunya, qu'est-ce que c'est exactement ?
Imaginez une grippe, mais transmise par un moustique. C’est un peu ça, le chikungunya. Ce n’est pas une maladie que l’on attrape en serrant la main de quelqu’un ou en respirant le même air. Non, le seul responsable, c’est le moustique. C’est lui qui pique une personne infectée, attrape le virus, puis le transmet en piquant quelqu’un d’autre. C’est aussi simple et aussi compliqué que ça. Le virus lui-même provoque les symptômes, mais sans moustique, pas de maladie.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Les symptômes ne sont pas immédiats. Ils apparaissent généralement entre 3 et 7 jours après la piqûre. Les deux signes les plus courants et les plus faciles à reconnaître sont une forte fièvre et des douleurs articulaires. C’est souvent décrit comme des douleurs si fortes qu’elles peuvent vous ‘courber en deux’.
D’autres symptômes peuvent aussi apparaître : des maux de tête, des douleurs musculaires, un gonflement des articulations ou encore des éruptions cutanées, des petits boutons rouges sur la peau. La bonne nouvelle, c’est que la plupart des gens se sentent mieux au bout d’une semaine.
Faut-il vraiment s'inquiéter de la gravité de la maladie ?
Soyons clairs : mourir du chikungunya est extrêmement rare. C’est le point le plus important à retenir. Cependant, la maladie peut être très pénible. Si la plupart des gens guérissent vite, certaines personnes, malheureusement, peuvent souffrir de douleurs articulaires pendant des mois, voire des années. C’est ça, la vraie complication.
Il y a aussi des personnes plus fragiles qui doivent être particulièrement prudentes. Il s’agit surtout des nouveau-nés, des personnes de 65 ans et plus, et de celles qui ont déjà des problèmes de santé comme le diabète ou une maladie cardiaque. Pour elles, le virus peut être plus sévère.
Quels sont les nouveaux pays sous surveillance ?
Le 15 août, les autorités ont ajouté plusieurs destinations à la liste des zones où il faut être vigilant. Il s’agit d’une alerte de ‘Niveau 2’, ce qui veut dire qu’il faut ‘prendre des précautions renforcées’. Les pays et régions concernés sont : le Kenya, Madagascar, l’île Maurice, Mayotte, La Réunion, la Somalie, le Sri Lanka, et plus précisément le département de Santa Cruz en Bolivie. Si vous avez prévu un voyage dans l’un de ces endroits, il est donc essentiel de bien vous préparer.
Existe-t-il un traitement et comment s'en protéger ?
Pour le traitement, la réponse est simple : il n’y a pas de médicament spécifique pour éliminer le virus. On traite les symptômes : du repos, de l’eau, et des médicaments contre la douleur et la fièvre. Deux vaccins sont autorisés aux États-Unis, mais la meilleure défense reste la prévention. En fait, c’est du pur bon sens.
Pour éviter les piqûres de moustiques, il faut :
- Utiliser un répulsif anti-moustiques sur la peau exposée.
- Porter des vêtements longs (manches longues, pantalons) surtout au lever et au coucher du soleil.
- Dormir dans des endroits protégés, avec la climatisation ou des moustiquaires aux fenêtres et aux portes.
Un mot pour les femmes enceintes
Les autorités sont très claires sur ce point. Il est fortement déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les régions où le chikungunya circule activement. Le risque pour le bébé, notamment au moment de la naissance, justifie cette précaution. Il vaut mieux reporter son voyage si possible.
Conclusion : voyager oui, mais en étant bien préparé
L’objectif n’est pas de vous faire peur ou de vous empêcher de découvrir le monde. Au contraire ! L’idée est de vous donner les bonnes informations pour voyager intelligemment. Savoir qu’un risque existe, c’est déjà faire la moitié du chemin pour l’éviter. Un bon répulsif et des vêtements adaptés dans sa valise ne pèsent pas lourd, mais ils peuvent faire toute la différence. Comme on dit souvent, un voyageur averti en vaut deux.
Selon la source : mensjournal.com