Oubliez le simple décompte des jours. Le cycle menstruel est bien plus qu’un agenda intime : c’est un véritable bulletin de santé, un miroir de notre équilibre physique et mental. C’est le message martelé par Marine Lorphelin, médecin et ancienne Miss France, dans une vidéo qui rappelle une évidence encore trop souvent ignorée par les premières concernées.
Un signal d'alarme sous-estimé
Le constat est sans appel, et beaucoup de soignants le partagent : « nos patientes connaissent mal leur cycle », explique Marine Lorphelin. Une sorte d’analphabétisme corporel qui n’est pas sans conséquences. Car un cycle qui se dérègle, qui devient anormalement douloureux ou qui disparaît pendant plusieurs mois n’est jamais anodin. C’est souvent le premier signe que quelque chose ne tourne pas rond dans l’organisme.
Cette méconnaissance empêche de nombreuses femmes de réagir à temps, banalisant des symptômes qui devraient pourtant les alerter. Un simple suivi attentif pourrait pourtant changer la donne.
Derrière les symptômes, de vrais diagnostics
Ces perturbations peuvent en réalité être la face visible de problèmes bien plus profonds. On peut y déceler un déséquilibre hormonal, bien sûr, mais aussi les traces d’un stress chronique ou d’une fatigue intense qui rongent l’organisme en silence. Le corps, à sa manière, tire la sonnette d’alarme.
Dans certains cas, cette surveillance est même cruciale. C’est l’alerte qui mène à un diagnostic de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou d’endométriose, des pathologies complexes qui touchent pourtant des millions de femmes, souvent après des années d’errance médicale.
Vivre avec son cycle, et non contre lui
Mais au-delà de la simple surveillance médicale, comprendre son cycle, c’est se donner les clés pour mieux vivre au quotidien. Connaître les quatre temps de cette danse hormonale – menstruation, phase folliculaire, ovulation, phase lutéale – permet d’anticiper. De s’adapter.
Anticiper les fringales en ajustant son alimentation, prévoir des soirées plus calmes lorsque le sommeil se fait fragile en phase prémenstruelle, ou encore mieux gérer son énergie sociale. Il ne s’agit pas de subir, mais de composer avec. C’est un outil formidable pour « optimiser son bien-être global », comme le souligne la médecin.
Le sport, un terrain d'application concret
Pour les sportives, qu’elles soient amateures ou de haut niveau, l’enjeu est encore plus tangible. L’énergie, la force, la capacité de récupération… tout fluctue au gré des hormones. Forcer de la même manière chaque jour de l’année est un non-sens physiologique.
La phase folliculaire, juste après les règles, est souvent synonyme de pic d’énergie, idéale pour les entraînements intenses et les records personnels. À l’inverse, la phase lutéale, juste avant les règles, invite à plus de douceur, à des séances de yoga ou de récupération. Écouter son corps, loin d’être un signe de faiblesse, devient alors une stratégie de performance intelligente.
Plus qu'une affaire intime, un enjeu de société
Cette prise de parole, comme tant d’autres, s’inscrit dans un mouvement de fond : celui de la réappropriation du corps féminin et de la fin des tabous. Parler de ses règles, de ses douleurs, de ses cycles, ce n’est plus un sujet à chuchoter entre amies. C’est en train de devenir un véritable acte de santé publique, une conversation nécessaire.
Un premier pas, essentiel, pour que chaque femme devienne enfin la première experte de son propre corps.
Selon la source : passeportsante.net