Et si quelques heures de lecture ou une partie de scrabble par semaine pouvaient repousser l’ombre d’Alzheimer ? C’est la conclusion optimiste d’une étude américaine, qui suggère qu’une vie intellectuellement active, même à un âge avancé, pourrait retarder l’apparition des premiers symptômes de près de cinq ans.
Une maladie qui efface les souvenirs
On connaît malheureusement le tableau. Alzheimer, cette maladie qui ronge peu à peu la mémoire, le langage, la capacité à raisonner. D’après l’Institut Pasteur, elle mène progressivement à une perte d’autonomie, un fléau qui touche aujourd’hui près de 900 000 personnes en France, avec une prévalence plus forte chez les femmes. C’est l’une des principales angoisses liées au vieillissement.
Une marge de manœuvre face à la fatalité
Face à cette perspective, on se sent souvent démuni. L’âge, la génétique… des facteurs sur lesquels nous n’avons, a priori, aucune prise. Pourtant, et la Fondation Alzheimer le martèle, il existe une marge de manœuvre non négligeable. Ces fameux « facteurs de risque modifiables », liés à notre mode de vie, pourraient bien changer la donne et offrir de précieuses années de lucidité.
L'enquête qui change la donne
Pour en avoir le cœur net, des chercheurs du centre médical universitaire Rush à Chicago ont mené une enquête au long cours, publiée dans la prestigieuse revue Neurology. Ils ont suivi pendant sept ans près de 2 000 volontaires, âgés de 80 ans en moyenne. Leur quotidien a été passé au crible : lisaient-ils ? Écrivaient-ils des lettres ? Jouaient-ils aux cartes, aux échecs, ou faisaient-ils des puzzles ?
Cinq ans de répit, un verdict spectaculaire
Le verdict est assez frappant. Les participants les plus actifs sur le plan cognitif ont vu les premiers signes de la maladie apparaître en moyenne à 94 ans. Pour le groupe le moins stimulé, ce seuil tombait à 89 ans. Cinq ans. C’est le répit que semble offrir un cerveau régulièrement sollicité, même sur le tard.
La fameuse "réserve cognitive"
L’explication tiendrait à ce que les scientifiques appellent la « réserve cognitive ». En bref, plus on muscle son cerveau tout au long de sa vie, plus il serait capable de compenser les lésions et les dégradations causées par la maladie. L’esprit devient plus résistant, retardant le moment où les symptômes deviennent réellement handicapants au quotidien.
il n'est jamais trop tard pour commencer
L’étude ne promet pas de remède miracle, bien sûr. Mais elle porte un message puissant et accessible à tous : il n’est jamais trop tard pour ouvrir un livre, dépoussiérer un jeu de société ou apprendre quelque chose de nouveau. Prendre soin de son esprit, c’est aussi un moyen concret d’agir pour préserver son autonomie le plus longtemps possible.
Selon la source : passeportsante.net