Stress : une méthode de respiration validée par les experts pour retrouver son calme
Auteur: Adam David
Le souffle court, les épaules tendues, l’esprit qui s’emballe. Face à un stress qui semble parfois nous déborder, on cherche souvent des solutions complexes, des remèdes miracles. Et si la plus efficace se trouvait déjà en nous, à portée de souffle ? C’est la conviction de la docteure Émilie Steinbach, qui, sur les ondes de RTL, a partagé une technique aussi simple que puissante pour reprendre le contrôle.
Notre cerveau en mode pilote automatique
Pour comprendre comment agir, il faut d’abord saisir le mécanisme. Selon la Dre Steinbach, notre cerveau fonctionne un peu comme un interrupteur, oscillant constamment entre deux états : un mode « stress », prêt à l’action, et un mode « relaxe », dédié à la récupération. Le premier, bien qu’utile pour réagir au danger, peut vite devenir envahissant dans nos vies modernes, menant à l’anxiété, la fatigue et les sautes d’humeur.
L’enjeu est donc de savoir basculer volontairement sur le second mode. C’est là que la respiration entre en jeu. Elle est la télécommande la plus directe pour calmer la machine. « C’est quelque chose que vous pouvez faire partout, n’importe quand, et qui fait une vraie différence », insiste la spécialiste.
La règle du 4-4-8 : un mode d'emploi à la portée de tous
Pas besoin de matériel ni de conditions particulières. La technique, validée par de nombreuses études scientifiques, repose sur un rythme simple : le 4-4-8. On inspire par le nez pendant quatre secondes. On retient son souffle, sans forcer, pendant quatre autres secondes. Puis, et c’est le point crucial, on expire très lentement par la bouche pendant huit secondes.
« Ce qui est important, c’est de faire une expiration plus longue », précise la Dre Steinbach. C’est cette expiration prolongée qui envoie au cerveau le signal que tout va bien, activant ainsi le système nerveux parasympathique, celui de la détente. Peu importe si vous n’atteignez pas huit secondes au début, l’essentiel est que l’expiration soit plus longue que l’inspiration.
Plus qu'une astuce, un véritable entraînement
Les effets peuvent être immédiats, mais c’est la régularité qui ancre le changement. Pratiquer cet exercice plusieurs fois par jour, même pour une minute ou deux, renforce notre capacité à nous apaiser. C’est un peu comme un muscle : plus on l’entraîne, plus il devient réactif et efficace. Une pause au feu rouge, quelques instants avant une réunion, dans une file d’attente… toutes les occasions sont bonnes pour s’offrir cette parenthèse.
Ancrer sa respiration dans le moment présent
Pour décupler les bienfaits, la Dre Steinbach suggère de coupler cette respiration à la pleine conscience. L’idée ? Ramener son attention sur ses sensations physiques, ici et maintenant. Sentir le contact de son dos contre le dossier de la chaise, le poids de ses pieds sur le sol, la température de l’air qui entre dans les narines. Cet ancrage dans le présent agit comme un antidote aux ruminations mentales, ces pensées qui tournent en boucle et nourrissent le stress.
Ces pratiques combinées, souligne-t-elle, « ont prouvé scientifiquement qu’elles peuvent avoir un effet comparable à certains traitements médicamenteux pour améliorer le bien-être ». Une affirmation forte, qui invite à considérer sérieusement ces outils que nous possédons tous.
reprendre la main, souffle après souffle
Face à la montée de l’anxiété dans nos sociétés, des techniques comme la respiration consciente ne sont pas de simples gadgets. Elles représentent une forme de pouvoir personnel, une capacité à moduler son état intérieur sans dépendre de quoi que ce soit d’extérieur. Finalement, la promesse n’est peut-être pas d’éradiquer totalement le stress de nos vies, mais plutôt d’apprendre à danser avec lui, de manière un peu plus sereine.
Selon la source : passeportsante.net