Personne n’y échappe vraiment. Quand la gastro-entérite frappe, avec son cortège de symptômes désagréables, l’idée même de manger peut sembler contre-intuitive, voire insurmontable. Pourtant, et c’est là tout le paradoxe, c’est précisément le moment où le contenu de votre assiette devient votre principal allié. À condition, bien sûr, de faire les bons choix.
Le jeûne, cette fausse bonne idée
Le premier réflexe, souvent, c’est de tout arrêter. On se dit qu’en ne mangeant rien, on laissera notre système digestif « au repos ». C’est une erreur. Un intestin malade est un intestin qui a besoin de carburant pour se réparer. Le priver de nourriture, c’est un peu comme demander à un mur de se reconstruire sans briques ni ciment. Continuer à s’alimenter, même en petites quantités, permet à la paroi intestinale de cicatriser plus vite et au corps de retrouver un semblant d’énergie pour combattre l’infection.
Fractionner les repas, la clé pour ne pas se brusquer
L’appétit n’est clairement pas au rendez-vous ? C’est tout à fait normal. L’astuce consiste à fractionner : plusieurs petits repas très légers au fil de la journée valent bien mieux qu’un grand repas que vous peinerez à finir. L’objectif est simple : fournir des nutriments faciles à digérer, qui ne vont pas irriter davantage un système déjà à vif. Écoutez votre faim, même si elle ne s’exprime que par un murmure.
Le trio gagnant des premiers jours : riz, carottes et bananes
On en vient aux classiques, ceux que nos grands-mères recommandaient déjà. Le riz blanc, très bien cuit, presque pâteux, est une source de glucose simple qui redonne un coup de fouet sans effort digestif. Les carottes, elles aussi longuement cuites et mixées en purée, sont réputées pour leurs vertus anti-diarrhéiques. Quant à la banane, bien mûre, sa richesse en pectine aide à ralentir un transit un peu trop… pressé.
Protéines et probiotiques pour se reconstruire
Une fois la phase la plus aiguë passée, il faut penser à reprendre des forces. Les protéines maigres sont alors vos meilleures amies : un peu de poulet ou de dinde grillée, du poisson blanc vapeur ou des œufs durs sont parfaits pour se reconstruire sans alourdir l’estomac. Pensez aussi aux yaourts nature ou au fromage blanc (0 % de préférence), qui apportent des probiotiques bienvenus pour aider la flore intestinale à se rééquilibrer après la tempête.
L'hydratation, le véritable nerf de la guerre
On ne le répétera jamais assez : en cas de gastro, le principal danger est la déshydratation. Boire de l’eau par petites gorgées, c’est la base. Mais les bouillons de légumes maison, clairs et salés, sont encore mieux, car ils compensent la perte en minéraux. Autre astuce souvent oubliée : l’eau de cuisson du riz, riche en amidon et en sel, est un excellent remède pour retenir l’eau dans l’organisme. N’oubliez pas non plus les compotes de fruits – pomme, poire, coing – qui hydratent tout en apportant les bienfaits de la pectine.
écouter son corps, et son médecin
Finalement, la règle d’or est simple : la douceur. Il s’agit d’accompagner son corps dans sa guérison, pas de le forcer. Ces conseils alimentaires sont une base solide pour traverser l’épreuve, mais ils ne remplacent en aucun cas un avis médical. Si les symptômes persistent au-delà de deux ou trois jours, ou s’ils s’aggravent, n’hésitez surtout pas à consulter un professionnel de santé. C’est lui, et lui seul, qui posera le bon diagnostic.
Selon la source : passeportsante.net