On connaissait leur rôle protecteur pour le cœur, mais voilà que les oméga-3 refont parler d’eux sur un front bien plus inattendu : la maladie d’Alzheimer. Loin d’être une simple piste de plus, des travaux récents pointent une connexion surprenante, qui semble concerner avant tout les femmes.
Le constat d'une étude britannique
Le signal vient du Royaume-Uni. Des chercheurs y ont observé un phénomène troublant : les femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer affichent des niveaux sanguins d’oméga-3 significativement plus bas que la normale. Un déficit notable, qui pourrait bien être plus qu’une simple coïncidence.
Plus étonnant encore, cette carence ne semble pas toucher les hommes malades dans les mêmes proportions. C’est la première fois qu’une étude met en lumière une telle différence entre les sexes, ouvrant une brèche dans notre compréhension de la maladie.
Une vulnérabilité typiquement féminine ?
La question se pose alors : ce déficit biologique serait-il l’une des pièces manquantes du puzzle ? On sait que les femmes, passé 80 ans, sont statistiquement plus nombreuses à développer la maladie. Jusqu’ici, les raisons avancées restaient floues, souvent liées à une espérance de vie plus longue.
Cette piste métabolique pourrait enfin apporter un début d’explication à cette inégalité face au déclin cognitif. Le métabolisme des acides gras, différent chez l’homme et la femme, placerait peut-être ces dernières en première ligne en cas de carence.
Les oméga-3, gardiens de nos neurones
Mais au fond, à quoi servent ces fameux oméga-3 ? Il faut les imaginer comme les briques essentielles de nos membranes cérébrales. Ils assurent leur souplesse, facilitent la communication entre les neurones et participent à la régulation de l’inflammation dans le cerveau.
Un manque, et c’est potentiellement toute la structure qui se fragilise. Le cerveau devient alors plus vulnérable aux agressions, notamment à l’accumulation des plaques amyloïdes caractéristiques d’Alzheimer.
Vers une prévention plus ciblée
Si ces travaux se confirment, ils pourraient changer la donne en matière de prévention. Plutôt qu’une recommandation unique pour tous, on pourrait s’orienter vers des conseils nutritionnels personnalisés, tenant compte du sexe et peut-être d’autres marqueurs biologiques.
L’idée n’est plus seulement de traiter, mais bien d’anticiper, en protégeant les cerveaux les plus à risque avant même l’apparition des premiers symptômes. Une approche proactive, qui passe en grande partie par notre assiette.
que faire en attendant ?
Bien sûr, la route est encore longue avant d’aboutir à des recommandations cliniques solides. La recherche doit encore valider ces observations par des essais à plus grande échelle pour confirmer un lien de cause à effet.
Mais en attendant, le bon sens prévaut. Intégrer à son alimentation des poissons gras comme le saumon, les sardines ou le maquereau reste un geste simple et largement reconnu comme bénéfique pour la santé cérébrale en général. Une petite assurance dans l’assiette, en quelque sorte, en attendant que la science livre tous ses secrets.
Selon la source : passeportsante.net