La Corée du Nord remet de l’huile sur le feu avec deux nouveaux tirs de missiles
Auteur: Mathieu Gagnon
Encore une fois, on a l’impression que l’histoire se répète. Pendant que les États-Unis et la Corée du Sud menaient leurs exercices militaires annuels, comme ils le font souvent, la Corée du Nord a décidé de montrer ses muscles. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a personnellement supervisé le tir de deux nouveaux missiles samedi dernier. Un geste qui, vous vous en doutez, n’est pas fait pour apaiser les choses dans la région.
C’est un peu un dialogue de sourds qui continue, où chacun montre sa force et attend la réaction de l’autre. Pour nous, qui regardons ça de loin, c’est toujours un peu inquiétant.
Quels sont ces nouveaux missiles ?
Alors, qu’est-ce qu’ils ont tiré exactement ? Les informations qui nous viennent des médias officiels nord-coréens sont, comme d’habitude, assez vagues. On nous dit que ce sont deux types de missiles nouvellement développés. Leur but ? Viser des menaces venant du ciel, comme des drones d’attaque ou des missiles de croisière.
Les médias sur place parlent de versions ‘améliorées’, basées sur une ‘technologie unique et spéciale’. Bref, des mots qui en jettent mais qui ne nous disent pas grand-chose de concret. C’est leur façon de dire qu’ils progressent, sans pour autant tout dévoiler. On ne sait même pas où exactement ces tirs ont eu lieu.
Un timing qui n'a rien d'un hasard
Ces tirs n’arrivent pas à n’importe quel moment. Ils ont eu lieu quelques jours seulement après le début de grands exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud. Ces manœuvres, baptisées « Ulchi Freedom Shield 25 », ont commencé lundi dernier et doivent durer jusqu’à jeudi.
Il s’agit d’entraînements de grande ampleur, avec des tirs à balles réelles. C’est une façon pour les deux alliés de se préparer à toute éventualité. Mais pour la Corée du Nord, c’est perçu comme une véritable provocation, une répétition générale avant une invasion.
La justification américaine : une défense solide
Du côté de Washington, on se veut rassurant. Le Département d’État américain a expliqué que ces exercices servent à réaffirmer « l’engagement sans faille entre les États-Unis et la Corée du Sud pour défendre leurs patries ». Pour eux, c’est une opération de routine, purement défensive, pour s’assurer que tout le monde est prêt au cas où.
Le message est clair : nous sommes là pour protéger nos alliés. Mais ce message, qui se veut dissuasif, est interprété de manière totalement opposée par le voisin du Nord.
La colère de Pyongyang : une réaction furieuse
La Corée du Nord, elle, ne le voit pas du tout de cet œil. Un responsable militaire nord-coréen a qualifié ces exercices de déstabilisants, accusant les Américains et les Sud-Coréens de « détruire l’équilibre des forces dans la région ».
Dans un journal d’État, un porte-parole de l’armée est allé encore plus loin. Il a traité les organisateurs de « fauteurs de guerre » menant des exercices « irréfléchis ». Selon lui, ces manœuvres ne font que pousser la péninsule coréenne vers une « tension extrême ». Les mots sont forts, et ils montrent à quel point la situation est électrique.
Kim Jong Un en personne sur le terrain
Et Kim Jong Un dans tout ça ? Il n’est pas resté dans son bureau. Les médias d’État ont publié des photos de lui en réunion avec ses officiers. Mais ce n’est pas tout. Au début des exercices américains et sud-coréens, le lundi, il était en visite sur un destroyer de la marine nord-coréenne.
Lors de cette visite, il aurait déclaré que ces manœuvres pourraient « déclencher une guerre ». Plus inquiétant encore, il a appelé son pays à accélérer le développement de son arsenal nucléaire, parlant d’une « expansion rapide de la nucléarisation ». C’est une menace à peine voilée.
Conclusion : un cercle vicieux sans fin ?
Alors, où est-ce que tout ça nous mène ? Franchement, c’est difficile à dire. On est face à un cycle qui semble sans fin : les États-Unis et la Corée du Sud font des exercices pour montrer leur force et leur préparation, et la Corée du Nord y répond par des tirs de missiles pour montrer qu’elle n’a pas peur et qu’elle progresse.
Chaque camp se sent menacé par l’autre et justifie ses actions comme étant défensives. Le problème, c’est qu’à force de jouer avec le feu, un accident est vite arrivé. Pour l’instant, la situation reste tendue, et on ne peut qu’espérer que la raison l’emportera avant qu’il ne soit trop tard.
Selon la source : abcnews.go.com